Dernière mise à jour à 08h31 le 10/05
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué lundi à Paris que la déclaration conjointe américano-russe publiée lundi a pour but de mettre en oeuvre l'accord de cessez-le-feu dans toute la Syrie, en remplacement du cessez-le-feu localisé et partiel.
M. Kerry a tenu ces propos devant la presse à l'issue d'une réunion ministérielle au Quai d'Orsay sur la Syrie en format dit "de Paris".
La réunion ministérielle a vu la présence des ministres des Affaires étrangères de France, d'Allemagne, d'Arabie saoudite, des Émirats Arabes Unis, des États-Unis, d'Italie, du Qatar, de Turquie, ainsi que de représentants de la Jordanie et du Royaume-Uni.
La Russie s'est engagée à limiter la capacité du gouvernement syrien de survoler les zones des civils, a ajouté le secrétaire d'Etat américain.
M. Kerry a toutefois estimé que cette déclaration conjointe américano-russe n'a pas beaucoup de sens si elle n'est pas soutenue par les parties en conflit sur le terrain.
"Ce sont des mots sur une feuille de papier. Ce ne sont pas des actions", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
C'est aux commandants sur le terrain, et les parties intéressées, de décider, a-t-il dit en substance.
Washington et Moscou sont en train d'utiliser leur influence sur les parties en conflit en Syrie pour les pousser à respecter l'accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur le 27 février, à s'abstenir des réponses disproportionnées face aux actes provocateurs, et à faire preuve de retenue, selon la déclaration conjointe.