Dernière mise à jour à 08h45 le 18/05
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Les syndicalistes et organisations de jeunesse ont manifesté mardi contre le projet de loi Travail, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 12 mai dernier après usage de l'article 49.3. Et contrairement aux manifestations précédentes, celles du mardi 17 mai sont émaillées par de légers incidents à Paris selon la préfecture de la police.
Les opposants au projet de loi Travail également appelé loi El khomri ont répondu mardi à l'appel à manifester, lancé conjointement par sept syndicats des travailleurs et organisations de jeunesse pour le retrait dudit projet de loi.
Ils étaient environ 10 000 à 12 000 manifestants à Paris selon la préfecture de police et 68 000 dans toute la France. Alors que les syndicats estiment le nombre de manifestants à 55 000 à Paris et 220 000 sur tout le territoire français.
Une manifestation émaillée par de légers incidents à Paris, à la différence des précédentes protestations caractérisées par de violents heurts entre groupes radicaux et forces de l'ordre.
Il y a eu une douzaine d'interpellations sur la fin de matinée et l'après-midi. Après Montparnasse, au tournant de Vavin, il y a eu pas mal de jets de gaz lacrymogène. Au final, avec un service d'ordre assez fortement équipé (...) la situation a été bien gérée, sans incidents majeurs et sans victimes, a déclaré sur BFMTV, le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
M. Cadot signale toutefois qu'il y a eu quelques blessés légers du côté des forces de l'ordre, notamment, "un CRS qui a pris un projectile dans le visage, et quelques dégradations mais limitées. On n'a pas eu de progression comme on le craignait dans le climat de violence qui avait été constaté depuis le 28 avril, le 1er mai et le 12 mai dernier", a-t-il rassuré.
Selon le préfet de police, cette baisse de la violence à Paris s'explique par le fait qu'il y a eu moins de "casseurs" cette fois-ci à la manifestation : "ils étaient à peu près 100 à 150 et donc ont plus de difficultés du fait d'une bonne articulation entre le service d'ordre de la police et celui des organisateurs", a expliqué M. Cadot.
La préfecture de police de Paris a pris un arrêté, quelques jours avant, interdisant à certains militants opposés à la loi Travail, de participer à la manifestation du mardi 17 mai.
Ces militants opposés à la loi Travail ont "été remarquées à de nombreuses reprises lors des manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de réforme du code du travail, que ces manifestations ont dégénéré en troubles graves à l'ordre public (...) il y a dès lors tout lieu de penser que la présence aux rassemblements organisés contre le projet de loi vise à participer à des actions violentes. Compte tenu de ces éléments, il y a lieu d'interdire leur présence à la manifestation organisée le mardi 17 mai", a indiqué le préfecture de police dans son arrêté.
Mais malgré l'ampleur et la multiplication des contestations contre ce projet de loi, les autorités ne comptent pas céder. Le président français François Hollande a explique mardi sur Europe1 qu'il va poursuivre la réforme du code du travail.
"Cette loi va passer parce qu'elle a été concertée, corrigée, amendée donc, je ne céderai pas. Il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé, d'où l'état du pays que j'ai trouvé en 2012 pour que moi-même, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé, un équilibre a été obtenu et que les syndicats réformistes sont derrière ce texte, qu'il y a une majorité de socialistes qui sont en faveur de le voter", a déclaré M. Hollande.