La délégation du gouvernement yéménite quitte de nouveau les négociations de paix

Au Koweït, les délégués du gouvernement yéménite internationalement reconnu ont suspendu leur participation aux négociations en cours avec les houthistes pour la seconde fois en un mois, a déclaré mardi le chef de la diplomatie yéménite.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdul-Malik Mekhlafi, qui dirige la délégation du gouvernement aux négociations en cours au Koweït, a publié de courts communiqués sur son compte Twitter officiel dans lesquels il a écrit : ''J'ai demandé à l'émissaire des Nations Unies d'empêcher les délégués pro-houthistes de continuer à perdre du temps et de s'assurer de leur engagement en faveur des références avant de reprendre les négociations.''

M. Mekhlafi a dit : ''Un mois après le début des négociations, le groupe Saleh-Houthi arrive et démolit les négociations en rejetant les principales références ainsi que les autres fondements, tels que la légitimité.''

Un journaliste proche de la délégation pro-gouvernementale au Koweït a affirmé à Xinhua : "Les délégués des houthistes et leurs alliés ont clairement déclaré lors des négociations en cours au Koweït qu'ils ne reconnaissent pas la légitimité du gouvernement."

"La délégation houthiste a refusé de reconnaître la légitimité du gouvernement. C'est ce qui a provoqué l'échec d'aujourd'hui et la suspension des pourparlers," a dit le journaliste établi au Koweït.

Le retrait de la délégation du gouvernement du Yémen a entraîné l'annulation de la session de mardi des négociations de paix au Koweït avec le groupe chiite houthiste et ses alliés, selon les sources yéménites.

Le 8 mai, la délégation du groupe chiite houthiste du Yémen s'est retirée des négociations de paix parrainées par les Nations Unies au Koweït pour protester contre des frappes aériennes de la coalition conduite par l'Arabie saoudite qui auraient tué sept de leurs partisans.

Les négociations ont commencé au Yémen le 21 avril sous les auspices des Nations Unies et cherchent à parvenir à une réconciliation qui mettrait un terme à plus d'un an de guerre civile au Yémen.

Les négociations sont les troisièmes de ce type depuis que le conflit a débuté, que les milices houthistes ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et qu'ils ont contraint M. Hadi et son gouvernement à l'exil, en septembre 2014. Les négociations de paix précédentes n'ont pas réussi à mettre fin aux hostilités.