Dernière mise à jour à 14h36 le 08/09
Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a appelé mercredi la communauté internationale à augmenter de toute urgence son soutien à plus d'un million de personnes qui risquent d'être déplacées à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afghanistan d'ici la fin de l'année.
Dans un communiqué de presse, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH) a rappelé que l'Afghanistan fait face à une crise humanitaire alors que des familles très vulnérables s'apprêtent à connaître la sévérité de l'hiver afghan, souvent pour la première fois.
Selon le BCAH, plus de 5.000 Afghans reviennent du Pakistan chaque jour. En raison de cet afflux soudain de rapatriés, la communauté humanitaire en Afghanistan a décidé de lancer un appel urgent demandant environ 150 millions de dollars pour soutenir la réponse humanitaire face aux besoins de cette hausse importante de nouvelles personnes en mouvement, y compris de nouveaux rapatriés afghans sans papiers et qui ont besoin d'aide.
"Les familles ont perdu leurs maisons et moyens de subsistance. Les personnes déplacées vivent dans des tentes, incapables de nourrir leurs enfants et ont eu peu ou aucune éducation formelle", a déclaré le secrétaire général adjoint au terme de sa visite de deux jours en Afghanistan. "Ce schéma cyclique de conflit prolongé doit se terminer pour éviter qu'une nouvelle génération d'enfants soit perdue dans la guerre et la souffrance".
Au cours de sa mission en Afghanistan, M. O'Brien a rencontré des partenaires humanitaires, des responsables du gouvernement et de la communauté diplomatique. Il a également rendu visite à des familles déplacées touchées par le conflit qui perdure.
L'impact humanitaire de ce conflit prolongé en Afghanistan est grave. Plus de 1,1 million de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers à cause du conflit, dont plus de 245.000 personnes depuis le début de l'année 2016. Les besoins humanitaires augmentent et les contraintes d'accès s'intensifient.