Dernière mise à jour à 10h55 le 07/10
Le plan rendu public mardi par le gouvernement français pour sauver l'usine Alstom de Belfort, un des sites du constructeur ferroviaire français menacé de fermeture, est fortement critiqué par l'opposition.
Il s'agit d'une commande de 15 TGV (destinés au réseau Intercités) passée par l'Etat et, estimée à 450 millions d'euros.
Outre cet achat par l'Etat, le groupe Alstom bénéficiera d'une commande passée par la SNCF, portant sur six TGV et 20 locomotives dépanneuses.
L'Etat et le groupe Alstom ont également prévu dans le long terme des investissements d'un coût global de 70 millions d'euros pour "préparer l'avenir du site de Belfort".
"Alstom et l'Etat consacreront 30 millions d'euros pour le développement du TGV du futur. Puis, Alstom débloquera 30 millions d'euros pour développer et industrialiser une nouvelle plate-forme de locomotives de manoeuvre, 5 millions d'euros pour la montée en puissance de la maintenance et 5 autre millions d'euros pour la production de nouveaux types de véhicule sur le site de Belfort", a déclaré mardi le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirurgue.
Mais à peine dévoilé, le plan de sauvetage du gouvernement essuie de vives critiques notamment de la part de l'opposition qui a qualifié ce projet de "bricolé", de "rafistolé" ou encore d'"électoraliste", loin de régler les problèmes structurels d'Alstom.
"C'est une bonne nouvelle pour l'entreprise mais on voit bien que rien n'est résolu. En catastrophe le gouvernement imagine une commande plus ou moins artificielle, qui a repoussé les échéances de quelques mois mais qui ne règle pas les problèmes structurels d'Alstom", a réagi sur BFMTV, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite.
Pour l'ancien président français, le problème de compétitivité de l'entreprise reste posée et, "ce plan bricolé à la hâte n'est pas à la hauteur du défi que représente le sauvetage véritable de notre industrie ferroviaire", a-t-il ajouté.
Le président du Sénat (LR), Gérard Larcher a qualifié sur RTL le plan de "rafistolage pré-électoral". Car dit-il "le vrai sujet pour un gouvernement c'est de créer les conditions de compétitivité pour les entreprises".
Le député du Front National (FN), Gilbert Collard a critiqué sur BFMTV une "supercherie économique qui laisse croire qu'on sauve Alstom alors qu'on injecte l'argent du contribuable à l'approche des élections dans un plan de sauvetage ce qui est inconcevable".
Même les socialistes "frondeurs" qualifient ce projet de l'exécutif de mesure électoraliste.
Sur France Info, Benoît Hamon, député socialiste (frondeur), estime que la chance de Belfort c'est le fait "qu'on soit à six mois de l'élection présidentielle et que du coup, le gouvernement investit sur Belfort ce qu'il n'aura peut être pas investi un an plus tôt".
Des accusations que le Premier ministre Manuel Valls qui défendait le bilan industriel du gouvernement à l'Assemblée nationale, a balayées d'un revers de main.
"Ce n'est en rien du bricolage, nous avons une vision stratégique qui permet à la France de garder son industrie, son indépendance, ses salariés et ses entreprises. C'est cela la différence entre ceux qui ne savent que critiquer au moment où il y a des succès (...)", s'est défendu M. Valls.
Selon le Premier ministre, sans l'intervention de l'Etat, Alstom n'aurait pas été en possibilité d'annoncer qu'il développait le site de Belfort, et ses salariés pourraient voir l'avenir d'une autre manière.
Le constructeur ferroviaire français avait annoncé début septembre l'arrêt de la production d'ici à 2018 sur son site de Belfort, faute de commande, et le transfert de 400 des 480 employés vers le site de Reichshoffen (nord Strasbourg).
Une décision à laquelle s'opposaient les syndicalistes mais également l'Etat - actionnaire à 20% - qui s'est engagé à relancer l'activité de production de locomotives et de motrices TGV à Belfort, un des douze sites d'Alstom en France.
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