Dernière mise à jour à 08h25 le 17/11
Des unités paramilitaires irakiennes, les Hached Al Chaabi, ont annoncé mercredi la libération d'une base aérienne stratégique, près de la ville de Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, aux mains de l'État islamique (EI), au nord de l'Irak, a rapporté la télévision officielle.
"Les Hached Al Chaabi annoncent la libération de la base aérienne de Tal Afar au terme de violents affrontements avec les combattants de l'EI,'' a déclaré le porte-parole des Hached Al Chaabi, Ahmed Al-Asadi, cité par la chaîne Iraqiya, contrôlée par l'État.
La reconquête de la base aérienne, à l'ouest de Tal Afar, pourrait permettre aux unités paramilitaires de l'utiliser comme point de départ pour libérer la ville, aux mains de l'EI, à quelque 70 kilomètres à l'ouest de Mossoul, a dit M. Al-Asadi.
La reconquête de la base aérienne permettrait également de couper les voies d'approvisionnement entre Mossoul et Tal Afar, a ajouté M. Al-Asadi, précisant que la présence des Hached Al Chaabi à l'ouest de Mossoul sécuriserait les zones frontières entre l'Irak et la Syrie voisine.
Les unités Hached Al Chaabi ont pris le contrôle de la base aérienne au terme de combats sporadiques qui se sont déroulés pendant la journée et avaient pour objet de vaincre les membres de l'EI de plusieurs villages situés au sud et à l'ouest du périmètre de la base aérienne.
Les forces de la coalition conduite par les Etats-Unis avaient massivement attaqué la base aérienne lors de l'invasion de l'Irak, en mars 2003, et l'armée américaine l'avait ensuite utilisée pour ses forces terrestres. Depuis plus de deux ans, le groupe terroriste EI se servait de la base aérienne comme camp d'entraînement de ses combattants extrémistes.
La base aérienne et la ville voisine de Tal Afar, dont la majorité des habitants était des turkmènes sunnites et chiites, mais où vivaient aussi des minorités kurdes et arabes, est tombée entre les mains de l'EI en juin 2014.
La progression des unités paramilitaires majoritairement chiites dans cette région pluriethnique où les musulmans sunnites sont les plus nombreux pourrait déclencher des tensions sectaires avec les arabes sunnites et l'État turc voisin, également sunnite.