Dernière mise à jour à 08h52 le 18/11
Le fait que seulement 6 à 8 000 réfugiés - sur un total de 160 000 - aient été répartis entre les États membres de l'UE est tout à fait insatisfaisant, a déclaré jeudi le ministre slovaque de l'Intérieur, Robert Kalinak.
"Cela signifie que même les pays qui ont été en faveur de la relocalisation n'ont pas réussi à atteindre cet objectif. D'un côté, nous nous payons de mots sur les droits de l'homme, et de l'autre, nous assimilons chacun des migrants à une simple donnée statistique,'' a dit M. Kalinak.
Il a ajouté que l'UE n'avait déterminé qu'une seule chose d'une façon impérative : la destination des migrants en fonction de leurs pays d'origine.
"Nous prétendons que les migrants n'ont pas le droit de choisir dans quel pays ils veulent vivre. Dans ces conditions, quel tribunal européen prendra la décision d'abolir les procédures d'asile sous prétexte que les migrants choisissent les pays dans lesquels ils veulent vivre ?'' a demandé M. Kalinak.
Selon le ministre, le problème principal est que dans ce domaine, la volonté des migrants a été ignorée. Il a réitéré que la conséquence de la politique de l'UE est que même les États proactifs n'ont pas été en mesure d'accueillir dans leurs pays un nombre de migrants approprié.
M. Kalinak a tiré la conclusion suivante : ''Soit nous continuons à commettre la même erreur, soit nous finissons par adopter un modèle qui fonctionne.
Les contrôles systématiques : c'est précisément la direction que nous voulons emprunter et le combat que mène la Slovaquie, qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE.''