Dernière mise à jour à 08h29 le 27/09
Le président français François Hollande a réaffirmé lundi le démantèlement "complet" et définitif" du camp de migrants de la lande de Calais, surnommé "la Jungle", lors d'un déplacement dans cette commune du Pas-de-Calais.
Selon les dernières estimations, la "Jungle de Calais" abrite entre 6.500 et 10.000 migrants. "Au-delà même du chiffre, cette situation n'est pas acceptable", a déclaré M. Hollande, qui a indiqué qu'il fallait "garantir la sécurité des Calaisiens, maintenir l'ordre public et assurer aux migrants, aux réfugiés, des conditions dignes, parce que nous sommes la France".
Pour atteindre ces objectifs, le président français a d'abord proposé de combattre les filières de la traite des êtres humains, mais aussi de sécuriser le port de Calais et le tunnel de la Manche pour garantir l'étanchéité de la frontière franco-britannique et, enfin, démanteler complètement le camp de la lande de Calais.
"Nous n'allons pas, pour démanteler un campement de 7.000 personnes, multiplier d'autres campements partout sur le territoire. Il s'agit de véritables centres en dur, limités en nombre, 40 à 50 personnes, capables de fournir un appui pour des procédures administratives", a souligné M. Hollande.
En même temps, le chef de l'Etat français a demandé aux autorités britanniques d'assumer leurs responsabilités dans l'effort humanitaire. "Ce n'est pas parce que le Royaume-Uni a pris une décision souveraine qu'il est dégagé de ses obligations par rapport à la France, je dirai même au contraire", a-t-il affirmé, faisant allusion au Brexit.
Il s'agit de la première visite à Calais de M. Hollande depuis son élection en 2012. Cette visite intervient cinq jours après celle de l'ancien président et candidat à la primaire de droite, Nicolas Sarkozy.