Dernière mise à jour à 17h53 le 26/09
Peter Williamson (Le Quotidien du Peuple)
Nous sommes actuellement dans une ère de difficultés et d'incertitudes croissantes dans l'environnement politique et économique international. La croissance économique mondiale se ralentit, le sentiment de protectionnisme commercial et la montée des forces nationalistes, les tensions politiques et le terrorisme se propagent dans de plus en plus d'endroits. Face aux défis à venir, les importants résultats du Sommet du G20 de Hangzhou offrent de grands espoirs ; les résultats du Sommet de Hangzhou ont prouvé que la coopération mondiale est encore prometteuse.
Le concept de « modèle de croissance innovante » se concentre sur la recherche de nouvelles façons de relancer une économie mondiale encore faible. Les recommandations de la Chine comprennent l'encouragement des économies du G20 à accroître les investissements dans les infrastructures dans le monde entier, à encourager la réforme et de l'innovation, à saisir de nouvelles opportunités de croissance, en particulier par l'utilisation rapide des nouvelles technologies pour éliminer les obstacles. Dans ces domaines, des progrès ont été faits. Par exemple, en juin dernier, la réunion des ministres de l'agriculture du G20 a adopté une série de mesures visant à encourager la coopération et le partage de technologies agricoles. En outre, la Chine, par le biais de sa propre réforme structurelle de l'offre, ouvre une nouvelle voie de croissance, jouant un rôle de modèle à l'égard des pays étrangers.
Le concept de « gouvernance économique et financière mondiale » plus efficace signifie quant à lui une augmentation de la voix des pays en développement et des pays de marché émergents dans les organisations et les institutions économiques internationales. La Chine a ainsi invité le Laos, le Tchad, le Sénégal, la Thaïlande et deux grandes nations représentant les pays en développement, le Kazakhstan et l'Egypte, à assister au Sommet de Hangzhou. Le Sommet a également enregistré des progrès dans les domaines de la réforme de la gestion et de la répartition des droits de vote au FMI.
Quant au concept de « commerce et d'investissements internationaux puissants », je pense que le sommet a apporté une réponse au problème de « l'écart global en matière de financement des infrastructures ». Le G20 a lancé une initiative d'interopérabilité et de connexion des infrastructures au niveau mondial ; le Sommet de Hangzhou peut favoriser le développement de nouvelles mesures d'investissement dans les infrastructures de base, mais il a aussi préconisé un développement coordonné, notamment avec des idées lancées par la Chine, comme la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, l'initiative « Une ceinture et une route », le Fonds de la Route de la soie, ou la Nouvelle banque de développement des BRICS.
Ces sujets sont tous liés au concept de « développement inclusif et solidaire », et ce programme nécessite beaucoup d'efforts. Je pense d'abord que tous les membres du G20 doivent promouvoir la réforme de la gouvernance dans le secteur de l'énergie, et il est souhaitable qu'ils puissent être plus efficaces dans la réduction des subventions à l'énergie pétrolière, ainsi qu'ils fassent une utilisation accrue des technologies vertes, en même temps que les pays développés doivent procéder à des transferts de technologies en faveur des pays en développement.
Parvenir à un consensus n'est jamais une chose facile, mais le « Consensus de Hangzhou » atteint pendant le sommet de Hangzhou peut être qualifié de progrès substantiel. Le dialogue et la coopération constructive entre les pays est la meilleure façon de faire face aux défis.
(L'auteur est professeur de gestion à l'Ecole de commerce Judge de l'Université de Cambridge)