Dernière mise à jour à 14h36 le 26/09
La visite officielle du Premier ministre chinois Li Keqiang à Cuba représente les efforts entrepris par la Chine et le pays insulaire pour resserrer leurs liens au cours des dernières années, a déclaré Sergio Rodriguez Gelfenstein, ancien directeur des relations internationales pour la présidence vénézuélienne, dans une interview avec Xinhua.
Le séjour de M. Li à a Havane marque la première visite officielle d'un Premier ministre chinois à Cuba depuis l'établissement des relations diplomatiques bilatérales en 1960, représentant une chance unique de renforcer la coopération bilatérale.
Avant de se rendre à Cuba, M. Li a participé au débat général de la 71e Assemblée générale des Nations Unies à New York et a effectué une visite officielle au Canada.
"C'est une étape historique qui résulte d'un processus d'amélioration et d'élargissement des relations de tous types entre Cuba et la Chine, non seulement sur le plan commercial mais aussi politique", a indiqué M. Gelfenstein.
La Chine est maintenant le second plus grand partenaire commercial de Cuba et est vitale à la croissance du pays. Les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont cessé d'augmenter, avec un volume commercial bilatéral ayant atteint près de 2,2 milliards de dollars en 2015 et qui devrait encore augmenter en 2016, a-t-il ajouté.
Les deux pays ont également adhéré en 2011 à un protocole d'entente (MoU) sur les relations économiques bilatérales, a fait savoir cet expert des relations internationales..
Ce MoU a permis de grands progrès dans des domaines tels que les sciences et technologies, le tourisme, la coopération juridique, la culture et les sports.
Beijing et La Havane bénéficie d'une proximité politique qui ne sera pas affectée par le processus de rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis, a affirmé M. Gelfenstein.
Ces liens en constante évolution entre Beijing et La Havane font partie de la volonté de la Chine de montrer son envie de coopérer avec les Caraïbes et l'Amérique latine en général, a-t-il ajouté.
"L'Amérique latine a pour la première fois la possibilité de négocier et de créer des mécanismes de coopération avec une puissance mondiale comme la Chine, qui n'impose pas de programme préconçu à la région", a poursuivi M. Gelfenstein.
Le souhait de la Chine de maintenir des liens internationaux avec tous les pays de la région, et ce peu importe les situations internationales actuelles, est le pilier de sa politique étrangère, a conclu l'expert.