Dernière mise à jour à 08h44 le 26/09
La visite officielle du Premier ministre chinois Li Keqiang à Cuba illustre les efforts déployés continuellement par les deux pays en vue de se rapprocher ces dernières années, a estimé l'ancien directeur des relations internationales de la présidence vénézuélienne Sergio Rodriguez Gelfenstein dans une interview accordée à Xinhua.
La visite de M. Li à La Havane est la première visite officielle d'un Premier ministre chinois à Cuba depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1960, ce qui en fait une opportunité unique de renforcer la coopération bilatérale.
Avant de se rendre à Cuba, M. Li a participé à une série de réunions de haut niveau dans le cadre de la 71e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York et effectué une visite officielle au Canada.
"C'est une étape historique qui marque une étape importante du processus d'amélioration et de développement des relations de tout type entre Cuba et la Chine, sur le plan non seulement commercial, mais aussi politique", a indiqué M. Rodriguez Gelfenstein.
La Chine est à présent le deuxième plus grand partenaire commercial de Cuba et joue un rôle important dans la croissance de ce dernier, a-t-il estimé.
Les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont cessé de croître. Le volume des échanges commerciaux bilatéraux a atteint près de 2,2 milliards de dollars en 2015 et devrait augmenter davantage en 2016.
Ces cinq dernières années, les deux pays ont appliqué le Protocole d'entente sur les relations économiques bilatérales, un protocole signé en 2011, a noté M. Rodriguez Gelfenstein.
Ce protocole a permis d'importants progrès dans des domaines tels que la science et la technologie, le tourisme, la coopération judiciaire, la culture et le sport.
Beijing et La Havane jouissent de relations politiques privilégiées qui ne seront pas affectées par le processus de rapprochement entre La Havane et Washington, a affirmé l'analyste.
L'évolution des relations entre Beijing et La Havane illustre la volonté de la Chine de coopérer avec l'Amérique latine et les Caraïbes en général, a-t-il ajouté.
"L'Amérique latine a, pour la première fois, la possibilité de négocier et de créer des mécanismes de coopération avec une puissance mondiale comme la Chine, qui n'impose pas de stratégie préconçue à la région", a estimé l'expert.
La volonté de la Chine de maintenir des relations internationales avec tous les pays dans la région, quelle que soit leur situation nationale actuelle, est le piller de sa politique étrangère, a souligné M. Rodriguez Gelfenstein.