Dernière mise à jour à 14h53 le 01/01
Dans ses derniers vœux de Nouvel an, adressés samedi soir aux Français, en tant que président français, François Hollande a évoqué des questions d'enjeu international comme la lutte contre le terrorisme, le réchauffement climatique, mais aussi la politique intérieure, notamment les échéances de 2017.
"Je sais l'inquiétude qui est toujours la vôtre face à cette menace terroriste qui ne faiblit pas, comme en témoigne ce qui s'est produit à Berlin ces derniers jours", a souligné M. Hollande.
Face à la menace terroriste qui ne faiblit pas, François Hollande a tenu à rassurer les Français. "Il me revient, avec le gouvernement de Bernard Cazeneuve d'assurer votre protection, et j'y consacre tous les moyens nécessaires", a-t-il indiqué, tout en rendant hommage aux policiers, gendarmes et militaires qui assurent la sécurité des citoyens.
Selon M. Hollande les terroristes voulaient "diviser, séparer, effrayer", les Français qui ont refusé de céder en se montrant "plus forts, rassemblés, solidaires et unis". Ils n'ont pas non plus cédé "aux amalgames, aux stigmatisations, aux vaines querelles. Vous avez continué à vivre, à sortir, à circuler, chérir la liberté", s'est-il réjoui.
Mais la lutte contre le fléau du terrorisme est loin d'être terminée, "il nous faudra continuer à le combattre. Et c'est le sens de nos opérations militaires au Mali, en Syrie, en Irak", a expliqué le président français, invitant également les Français à combattre le terrorisme de l'intérieur, pour "déjouer les attentats, mettre hors d'état de nuire les individus dangereux et prévenir la radicalisation djihadiste".
L'autre combat qui a été engagé et dont le président français est fier est celui contre le réchauffement climatique. "Rappelez-vous, c'est à Paris qu'un accord historique a été conclu. Vous voyez avec les pics de pollution, l'impérieuse nécessité surtout de le mettre en œuvre. Alors je vous l'affirme, la France ne laissera personne ni aucun Etat, fut-il le plus grand, remettre en cause cet acquis majeur de la communauté internationale", a dit M. Hollande, faisant allusion à Donald Trump, pourfendeur de l'accord sur le climat.
Pour Hollande, la France doit continuer à réaffirmer son indépendance face aux puissances, anciennes comme les nouvelles. Car dans un environnement international plein
d'incertitudes avec un climat de guerre froide, peu de pays ont par leur défense, c'est-à-dire leur armée et la politique étrangère, la capacité de décider souverainement, a expliqué M. Hollande, selon qui la France doit préserver cette liberté stratégique.
"Parce que la France a un rang et un message à défendre, elle n'accepte pas les violations des droits humains les plus élémentaires comme l'utilisation des armes chimiques, les massacres de populations civiles comme à Alep, les persécutions des minorités religieuses, la soumission de la femme. Voilà ce que signifie être français aujourd'hui", a-t-il indiqué.
Concernant la politique intérieure, le chef de l'Etat français a évoqué les échéances (présidentielle et législatives) de 2017.
"Dans à peine cinq mois vous aurez à faire un choix qui sera décisif pour la France. Il y va de son modèle social qui garantit l'égalité de tous face aux aléas de la vie et notamment la santé. Il y va de ses services publics, notamment l'école de la République...", a-t-il indiqué en référence au programme de santé de François Fillon qui fait polémique.
François Hollande a également lancé une pique au Front national sans le citer, parlant d'une France ouverte au monde, d'une France européenne et fraternelle. "Comment alors imaginer notre pays recroquevillé derrière les murs, réduit à son seul marché intérieur, revenant à sa monnaie nationale et, en plus discriminant ses enfants selon leurs origines ? ", s'interroge M. Hollande.
Il a également indiqué qu'une dispersion des forces de gauche entraînerait leur élimination aux prochaines élections.
Le président français a assumé ses choix, notamment au plan économique et se félicite des résultats qui arrivent enfin. "Tout au long de mon mandat je n'ai eu qu'une priorité : redresser notre économie pour faire baisser le chômage", a rappelé M. Hollande.
Au final, les comptes publics ont été rétablis, la sécurité sociale est à l'équilibre, la compétitivité des entreprises a été retrouvée, l'investissement repart et surtout le nombre de demandeurs d'emploi baisse enfin depuis un an, s'est-t-il réjoui.
Il reste encore à faire certes, mais le socle est là, et les bases sont solides, a insisté François Hollande tout en promettant de jouer "pleinement" sa tâche de président de la République jusqu'au dernier jour de son mandat.