Dernière mise à jour à 16h24 le 03/01
Le futur président américain Donald Trump devrait exercer un contrôle plus direct sur la politique commerciale américaine et non plus se reposer sur le représentant au Commerce extérieur (USTR), rapporte lundi le site politique The Hill.
"Le coeur de la puissance commerciale semble ne plus se trouver au sein du Bureau du représentant américain au Commerce extérieur, une agence qui a conduit les négociations sur une série d'accords complexes tels que le Partenariat transpacifique (TPP) et un accord entre les Etats-Unis et l'Union européenne", écrit The Hill, rappelant que M. Trump a critiqué l'USTR par le passé pour avoir négocié de mauvais accords à ses yeux.
Cette politique devrait être conduite par le futur ministre du Commerce, Wilbur Ross, tandis que la liaison avec M. Trump sera assurée par Peter Navarro, directeur du nouveau Conseil national du commerce à la Maison Blanche. Ce dernier devrait "jouer un rôle plus personnel dans les négociations commerciales avec des pays comme la Chine".
Il existe par ailleurs encore "beaucoup d'incertitudes" sur le fait de savoir si Jason Greenblatt, nommé représentant spécial de M. Trump en charge des négociations internationales, travaillera avec l'USTR ou en sera le supérieur hiérarchique, poursuit The Hill.
Sean Spicer, conseiller en communication de M. Trump, avait déclaré la semaine dernière que l'USTR demeurerait le principal négociateur sur ces dossiers, même si MM. Navarro, Ross et Greenblatt feront "partie du processus".
Pour l'heure, Donald Trump n'a pas encore nommé le nouveau représentant américain au Commerce extérieur.
"Etant donné la structure annoncée de la future administration, l'USTR risque avec Ross et Navarro de ne plus être la deuxième voix la plus importante en matière de commerce extérieur", estime Phil Levy, chercheur principal au Conseil des affaires internationales de Chicago (CCGA), un think tank indépendant. Pour lui, il risquera d'avoir du mal à se faire respecter à l'étranger face aux nouveaux poids lourds de l'administration Trump.
Donald Trump a placé l'économie et le commerce au coeur de sa campagne électorale, réclamant de profonds changements dans la politique commerciale américaine. Il a ainsi promis de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et de ne plus participer aux négociations sur le TPP, sans toutefois donner plus de détails.