Dernière mise à jour à 08h33 le 24/01
(Xinhua) |
Les représentants de l'opposition syrienne, venus à Astana pour des pourparlers de paix sur la Syrie, ne peuvent pas être considérés comme légitimes, a déclaré lundi la délégation du gouvernement syrien.
"L'opposition représentée aux pourparlers de paix d'Astana s'est comportée de manière contraire aux accords précédemment conclus", a indiqué Bachar al-Ja'afari, chef de la délégation gouvernementale syrienne.
L'opposition syrienne a notamment protégé et soutenu le groupe terroriste Front al-Nosra, qui est pourtant allé jusqu'à s'emparer des sources d'eau potable de Damas, privant d'eau potable des millions d'habitants, a poursuivi M. al-Ja'afari devant la presse, au cours d'une pause dans les négociations.
"Les représentants de l'opposition se plaignent d'une opération militaire conduite par l'armée syrienne contre des terroristes qui s'étaient emparés des sources d'eau potable de Damas. Alors que nous, nous parlons de 7 millions de personnes qui n'ont plus d'eau potable depuis 42 jours", a-t-il relevé.
Le Front al-Nosra n'est pas concerné par les pourparlers de paix, a-t-il souligné, mais l'opposition n'a pas pour autant daigné le considérer comme une organisation terroriste.
"Comment peuvent-ils défendre ceux qui ne font même pas partie de notre accord ? Ils défendent des terroristes, des gens pour qui l'accès à l'eau potable est une arme. De plus, ce groupe fait clairement partie de la liste des organisations terroristes dressée par l'ONU. On ne peut pas à la fois défendre les terroristes et condamner les actions de l'armée syrienne", a dit M. al-Ja'afari.
Il a également accusé l'opposition de mal interpréter l'idée d'un cessez-le-feu.
Mohammed Alloush, chef de la délégation envoyée par l'opposition syrienne, a en effet déclaré que la présence de combattants soutenus par l'Iran en Syrie était inacceptable, et rendait très difficile l'application du cessez-le-feu à travers le pays, selon le site de l'Armée syrienne libre, un groupe d'opposition modéré.
M. Alloush a souligné que l'opposition ne prendrait part à des négociations de paix qu'après la mise en place d'un cessez-le-feu intégral.
Les pourparlers de paix sur la Syrie ont débuté lundi à Astana, la capitale du Kazakhstan. Participent à ces négociations des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition, des représentants de la Russie et de la Turquie, et Staffan de Mistura, envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie.
L'ambassadeur américain au Kazakhstan, George Krol, a également été invité à assister aux pourparlers de paix en tant qu'observateur.