Dernière mise à jour à 08h49 le 23/01
Une attaque contre un poste du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), samedi, à Tinessako dans la région malienne de Kidal (nord-est), a fait 14 morts dans les rangs de ce mouvement signataire de l'accord de paix au Mali, a-t-on appris de sources sécuritaires.
L'attaque a été confirmée par les responsables du Gatia à Bamako, qui soupçonnent les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), autre signataire de l'accord de paix, d'en être les auteurs. Toutefois, dans un communiqué, les responsables de la CMA démentent "une quelconque attaque contre les positions du Gatia, encore moins contre tout autre mouvement signataire de l'accord de paix issu du processus d'Alger".
La CMA a appelé la Minusma (mission de paix de l'ONU) "à utiliser les organes compétents pour procéder aux vérifications et situer toutes les responsabilités". Le communiqué souligne que de telles "accusations infondées ne contribuent pas à renforcer la sérénité entre les acteurs". Une sérénité déjà sérieusement entamée par l'attaque meurtrière du 18 janvier dernier contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), où se trouvaient les éléments des deux mouvements en plus des Forces armées maliennes.
Cette attaque n'a visiblement fait qu'accentuer la méfiance entre ces groupes rivaux, d'autant plus que depuis des mois le Gatia et la CMA se battent pour le contrôle de la ville, voire de la région de Kidal. La Minusma a même dû s'interposer et interdire la ville de Kidal aux combattants du Gatia pour la sécurité de ses populations.
Entre le 18 et 20 janvier 2017, au moins 81 militaires maliens et anciens combattants des groupes armés ont trouvé la mort lors des attaques dans le centre et le nord du Mali, selon un décompte des services de sécurité.