Dernière mise à jour à 08h32 le 23/02
La Corée du Sud a fustigé mercredi l'envoi par le Japon d'un haut responsable à une cérémonie annuelle de revendication des rochers Liancourt, un petit groupe d'îlots appelés Dokdo par Séoul et Takeshima par Tokyo que les deux pays se disputent.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il condamnait fermement les revendications illégitimes du Japon sur les îlots de Dokdo, Tokyo ayant envoyé un haut responsable du gouvernement à la cérémonie organisée à l'occasion de la Journée de Takeshima.
Le communiqué demande au Japon de mettre fin immédiatement à cet événement et de faire face à l'histoire, soulignant que les îlots de Dokdo font partie intégrante de la Corée du Sud historiquement et géographiquement en vertu du droit international.
La Corée du Sud a repris le contrôle de ces îlots au relief accidenté, composés principalement de roches volcaniques, depuis 1954. Les affleurements rocheux ont été incorporés au Japon sous la colonisation japonaise de la péninsule coréenne de 1910 à 1945 , mais la Corée du Sud a repris le contrôle des îlots après sa libération.
En 2005, la préfecture japonaise de Shimane a désigné le 22 février Journée de Takeshima et organisé chaque année depuis 2006 un événement pour marquer cette journée.
Le gouvernement japonais du Premier ministre Shinzo Abe envoie chaque année un de ses hauts responsables à la cérémonie depuis 2013. Cette année, Shunsuke Mutai, vice-ministre parlementaire du Bureau gouvernemental, représente le gouvernement à la cérémonie.
La Corée du Sud considère cet acte non seulement comme un signe de la réticence du Japon à reconnaître son agression et ses brutalités pendant la guerre, mais aussi comme une manifestation des ambitions militaristes du gouvernement de M. Abe.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a convoqué un ministre à l'ambassade japonaise à Séoul pour protester contre l'envoi d'un haut responsable par le gouvernement japonais à cette cérémonie controversée.