Dernière mise à jour à 08h58 le 24/02
Deux nouveaux officiers des forces armées turques ont fui vers la Grèce et ont demandé l'asile dans ce pays il y a quelques jours, a annoncé jeudi l'agence de presse nationale grecque AMNA.
Les deux officiers se sont présentés dans un commissariat de police de la ville septentrionale d'Orestiada le 15 février, et ont déposé une demande d'asile, selon la presse.
Cette nouvelle demande d'asile survient alors même que les relations bilatérales entre la Turquie et la Grèce n'ont cessé de se tendre au cours des derniers mois, suite à un coup d'Etat manqué en Turquie en juillet 2016.
Aucune déclaration officielle n'a encore été émise par les autorités grecques sur cette nouvelle affaire.
Selon AMNA, des sources turques ont affirmé que les deux hommes pourraient avoir été impliqués dans une tentative d'assassinat du président turc Recep Tayyip Erdogan le 15 juillet.
Selon des sources au sein du ministère grec de l'Ordre public, la Turquie n'a pas encore demandé l'extradition des deux officiers.
S'exprimant sous couvert d'anonymat, des responsables grecs ont affirmé que la Grèce ne souhaitait pas devenir le théâtre d'une confrontation entre le gouvernement turc et ses opposants.
En juillet dernier, au lendemain du coup d'Etat manqué, huit officiers turcs se sont enfuis vers la ville grecque d'Alexandroupolis, et ont demandé l'asile en Grèce, déclenchant un marathon diplomatique et juridique qui ne s'est terminé qu'en janvier.
La Cour suprême grecque s'est finalement prononcée contre l'extradition des officiers turcs vers Ankara, où ils auraient été jugés pour leur rôle dans le coup d'Etat manqué. La Cour a justifié sa décision par de possibles violations des droits des huit officiers au cours de leur procès - une décision qui a fortement déplu à la Turquie.
Les huit officiers en question ont clamé leur innocence, et ont souligné qu'ils craignaient pour leur sécurité s'ils étaient extradés vers la Turquie.