Dernière mise à jour à 08h39 le 14/02
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à fournir des efforts conjoints pour combattre le terrorisme, notamment en travaillant de concert avec les régions touchées par les conflits.
Il a tenu ces propos au cours d'un événement co-organisé par son homologue bahreïni Shaikh Khalid bin Ahmed al-Khalifa et par la branche Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'Institut international pour la paix (IPI), basée à Bahreïn.
"Les pays musulmans traversent une période cruciale, qui exige de la région qu'elle règle le problème du terrorisme, notamment celui de l'Etat islamique (EI)", a déclaré le président turc.
"J'appelle les pays du CCG à nous aider dans ce combat et à prendre leurs responsabilités, sans quoi nous perdrons d'autres frères, et nous assisterons à de nouveaux conflits", a-t-il affirmé.
M. Erdogan a notamment évoqué les sept années de guerre civile en Syrie, un pays où les enfants ne peuvent plus aller à l'école, et vivent quotidiennement au milieu des bombardements.
"C'est à nous de résoudre ce problème, et nous devons le faire maintenant. Des musulmans se battent entre eux, et cette effusion de sang doit cesser. Nous avons besoin de libérer la Syrie, et le reste de la région, de l'emprise du terrorisme", a-t-il déclaré.
Il a rappelé que la Turquie apportait son aide à plus de 2,5 millions de réfugiés syriens, et que ce qui se produisait en Syrie voisine affectait aussi directement la Turquie.
M. Erdogan a affirmé avoir déjà fait remarquer l'importance revêtue par la région à l'ancien président américain Barack Obama, ainsi qu'au nouveau président Donald Trump, et a invité les pays du CCG à lui apporter un soutien financier plus important.
Pour ce qui est de l'EI, le président turc a annoncé que son pays avait fait reculer les terroristes, et en avait tué des centaines.
"L'Etat islamique est impliqué dans des activités terroristes et dans le meurtre d'innocents, des actes qui n'ont rien à voir avec l'islam. Ces gens ne peuvent être qualifiés de musulmans", a-t-il ajouté.