France : le Premier ministre condamne les heurts survenus en banlieue de Paris

Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a "condamné avec la plus grande fermeté" les violences qui se sont produites le week-end dernier à Bobigny (Seine-Saint-Denis, banlieue nord-est de Paris) et à Argenteuil (Val-d'Oise, banlieue nord de Paris) qu'il a qualifiées "d'inacceptables" dans un communiqué publié ce lundi à l'issue d'une réunion avec plusieurs associations luttant contre les discriminations et le racisme.

Durant le week-dernier, plusieurs heurts ont eu lieu entre des individus et les forces de l'ordre, en marge de rassemblements pacifiques organisés en soutien à Théo, jeune homme de 22 ans, blessé lors d'un banal contrôle de police le 2 février dernier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Au total, 48 personnes ont été interpellées suite à ces heurts.

Bernard Cazeneuve a rappelé "le devoir d'exemplarité" des forces de l'ordre qui doit "prévaloir en toutes circonstances et pour toutes leurs interventions", et que tout manquement aux règlements ou à la déontologie "doit être sanctionné". Il a également rappelé que la justice avait été saisie dans le cas de l'interpellation de Théo et qu'il lui appartient d'établir la vérité des faits et des responsabilités.

Il a souligné que le ministre français de l'Intérieur Bruno Le Roux, avait, dans cette attente, prononcé "à titre conservatoire la suspension des policiers mis en examen".

Le Premier ministre français a également insisté sur la volonté du gouvernement de poursuivre le travail de renforcement de la confiance entre la police et la population. C'est dans cet esprit que le déploiement des caméras-piétons va se poursuivre : "c'est la mesure la plus efficace pour lutter contre les discriminations et apaiser les échanges" a-t-il indiqué, précisant que leur déclenchement serait "systématique" lors d'un contrôle d'identité.