Dernière mise à jour à 08h24 le 27/02
Les attentats perpétrés samedi dans la ville syrienne de Homs (centre) ont attiré l'attention des participants aux pourparlers de paix en cours à Genève sous l'égide de l'ONU.
Ces attentats visent à "dérailler" les négociation de paix, a déclaré à la presse l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avant de recevoir la délégation du gouvernement syrien.
"A chaque fois que nous avons des pourparlers, il y a toujours quelqu'un qui essaye de faire dérailler le processus", a fait remarquer l'émissaire onusien.
De son côté, le chef de la délégation du gouvernement syrien, Bachar al-Jaafari, a indiqué que ces attaques terroristes "constituent un message clair", soulignant : "Nous ne les laisserons pas passer sans représailles".
Selon la télévision officielle syrienne et une ONG, des attentats suicides perpétrés par six kamikazes ont frappé samedi deux camps des forces de sécurité syriennes à Homs, faisant au moins 42 morts.
Ces camps situés dans les quartiers de Ghouta et de Mahata ont été visés chacun par trois kamikazes, a indiqué la télévision publique. Outre ces attentats suicides, des échanges de coups de feu ont également eu lieu sur place, a-t-elle ajouté.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) fait état d'un bilan provisoire de 42 morts, tandis que la télévision d'Etat parle de dizaines de morts.
Il s'agit des premiers attentats meurtriers depuis un bon moment à Homs, une ville désormais sous le contrôle de l'armée syrienne, tandis que les opérations militaires se poursuivent pour chasser les rebelles de cette province d'importance stratégique.
Un nouveau cycle de pourparlers de paix a débuté jeudi à Genève et doit se concentrer sur la gouvernance, la Constitution et les élections en Syrie.
Le conflit en Syrie a déjà plus de 310 000 morts et des millions de déplacés depuis six ans.