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Le populisme est un symptôme non une solution

Xinhua | 15.03.2017 13h21

Profitant de la montée du populisme, le parti d'extrême droite néerlandais, le Parti pour la liberté (PVV) dirigé par Geert Wilders, a participé mercredi aux élections néerlandaises espérant devenir le plus grand parti du pays. Cette élection très tendue pourrait retracer l'avenir de l'Union européenne (UE).

Faisant partie d'une série d'élections qui auront lieu cette année dans plusieurs pays membres de l'UE, dont la France, l'Allemagne, et l'Italie, les élections néerlandaises seront le baromètre de l'impact du populisme à travers le continent européen.

Selon certains analystes, le PVV deviendra le plus grand parti au sein de la Chambre basse, ce qui fait craindre un effet domino au sein de l'UE, suivant la tendance populiste globale déjà visible avec le Brexit et la victoire de Donald Trump.

Le populisme n'est pas nouveau dans les sociétés, mais s'il faut chercher les raisons derrière sa récente résurgence en Occident on peut dire que c'est un cocktail composé des conséquences néfastes de la mondialisation, de la mauvaise gestion des crises financières et de l'immigration.

Cependant, la rationalité derrière la montée du populisme ne signifie pas qu'il offre automatiquement des solutions aux problèmes auxquels font face les Néerlandais et les Européens, contrairement à ce qu'affirment M. Wilders et ses collègues populistes en France et en Allemagne.

Par ailleurs, bien que le populisme encourage la participation politique, il apporte aussi la fragmentation sociale. Même avant les élections, la société néerlandaise était divisée par le populisme. Si le PVV parvient à prendre contrôle de la Chambre basse, le pays devrait se retrouver dans une impasse politique pendant plusieurs années.

Selon la tradition néerlandaise, le parti qui remporte le plus de voix dirige les pourparlers de la coalition. Cependant, même si M. Wilders remporte une victoire, il pourrait se retrouver dans l'opposition, puisque tous les grands partis néerlandais, dont l'actuel plus grand parti, le Parti du peuple pour la liberté et la démocratie du Premier ministre Mark Rutte, se sont engagés à l'ostraciser.

La stagnation politique et la division sociale des Pays-Bas peut nuire à l'unité de l'UE et élargir l'impact du populisme sur l'intégration européenne incarné par le Brexit.

Si on suit les conseils de l'histoire, on constate que les crises globales ne peuvent être résolues que d'une manière multilatérale. Les crises du monde d'aujourd'hui, dont l'immigration, le terrorisme et le développement économique, ne peuvent pas être résolues par un seul pays.

Résultant de l'instabilité et de l'inefficacité de la structure multilatérale, le populisme est un symptôme plus qu'une solution. Face à la montée du populisme, les institutions multilatérales telles que l'ONU et l'UE ne doivent pas être affaiblies, mais doivent au contraire être renforcées.

En dépit des mauvais effets de la mondialisation, la communauté internationale ne doit rejeter en bloc ce développement commun du monde. Toutefois, les pays du monde entier doivent conjuguer leurs efforts et coopérer pour résoudre les problèmes liés à cette mondialisation, notamment la pauvreté et le chômage, parce que l'avenir de l'humanité dépend du multilatéralisme.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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