Dernière mise à jour à 08h45 le 06/04
Le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi que c'est l'explosion d'un dépôt d'armes chimiques appartenant aux rebelles syriens qui est à l'origine de la mort de dizaines de civils dans la province d'Idleb (nord-ouest).
Selon certains médias, quelque 70 personnes ont été tuées et 200 autres blessés mardi dans une attaque au gaz toxique menée par l'aviation syrienne à Khan Cheikhoun, au nord de la ville d'Idleb, contrôlée par des groupes rebelles.
L'aviation syrienne a bien mené une frappe contre un grand dépôt d'armes et d'équipements militaires appartenant aux insurgés dans les faubourgs à l'est de Khan Cheikhoun, a confirmé dans un communiqué Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense. Or, "dans cet entrepôt, il y avait des ateliers de production de mines remplies de substances toxiques", a-t-il expliqué.
Le général Konachenkov a par ailleurs affirmé que des armes chimiques entreposées là avaient été utilisées en Irak et à Alep (nord de la Syrie).
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson avait appelé mardi la Russie et l'Iran à exercer leur influence sur la Syrie afin d'empêcher toute attaque chimique dans ce pays ravagé par la guerre civile.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, avait précédemment indiqué dans un communiqué que Washington condamnait cette attaque au gaz contre des civils innocents perpétrée par le régime du président syrien Bachar el-Assad, la qualifiant d'"acte abominable".
Le ministère syrien des Affaires étrangères a assuré mardi que les forces gouvernementales ne disposaient pas d'armes chimiques.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir une réunion d'urgence ce mercredi pour discuter de cette affaire.