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Nouveau départ pour un pouvoir sud-coréen appuyé par la volonté populaire

Xinhua | 11.05.2017 08h17

La Corée du Sud a plébiscité un nouveau pouvoir avec l'élection à la présidence de Moon Jae-in, porté à la tête du pays après que son prédécesseur Park Geun-hye, destituée en raison d'un scandale de corruption, a été balayé par une forte mobilisation populaire.

Celle-ci s'est notamment traduite par des veillées à la bougie organisés chaque samedi soir depuis octobre où des citoyens ont réclamé plus d'égalité et de justice. Cette mobilisation populaire a réveillé la conscience politique de l'opinion, allant des étudiants aux ménagères en passant par des fonctionnaires et des retraités.

La nouvelle administration Moon devrait donc être mue par tous ces gens ordinaires qui ont découvert l'importance de leur implication dans la politique. En dépit de très nombreux défis qui attendent le nouveau président, ils devraient encourager Moon à continuer de réformer la société.

Voyant dans cette mobilisation une "conséquence positive du scandale de trafic d'influence" qui a frappé la présidence Park, Seo Bok Kyung, chercheur à l'Institut d'études politiques de l'Université Sogang à Séoul, estime que les gens ont compris que le fait de changer simplement de président ne permettra pas à lui seul de réformer le pays et de résoudre tous les problèmes.

Paradoxalement, selon lui, les gens ne s'attendent pas à ce que M. Moon réforme drastiquement le pays en un court laps de temps. L'éveil populaire des derniers mois montre qu'il pourront faire preuve de "patience politique" envers le nouveau pouvoir.

Sous la présidence de Roh Moo-hyun (2003-2008), dont M. Moon a été le secrétaire général, le chef de l'Etat avait lui aussi tenté de mener des réformes dans toute une série de secteurs, mais avait échoué face aux résistances des élites économiques, politiques et médiatiques.

M. Roh avait lui-même été destitué par le Parlement en mars 2004 pour violation du code électoral, mais des manifestations massives et une victoire écrasante aux législatives le mois suivant l'avaient rétabli au pouvoir. La Cour constitutionnelle avait ensuite refusé de valider la motion de destitution.

Aujourd'hui, le parti Minjoo de M. Moon dispose de 120 des 300 sièges de l'Assemblée nationale contre 107 au Parti de la liberté (conservateur, ex-Saenuri) de Mme Park. Suivent derrière les centristes du Parti populaire (40), le Bareun, dissident de l'ex-Saenuri (20), et les libéraux du Parti de la Justice (6).

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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