Dernière mise à jour à 08h54 le 23/06
L'auteur de l'attentat raté des Champs-Elysées lundi 19 juin, Adam Djaziri, Français de 31 ans, voulait "selon toute vraisemblance", "faire de son véhicule un engin explosif", a déclaré le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse ce jeudi.
"Ce passage à l'acte interroge tant par le mode opératoire que par son auteur. Il n'a pas atteint son objectif visé" a-t-il ajouté.
Les enquêteurs ont retrouvé "une lettre testament" envoyée le 19 juin dernier "à des proches par La Poste" dans laquelle l'individu déclarait "avoir voulu rejoindre la Syrie" mais en avoir été empêché par "des apostats contre l'État islamique".
Adam Djaziri était connu des services de renseignements tunisiens depuis 2014 et faisait l'objet du fiche S par les services de sécurité français pour ses liens avec la mouvance djihadiste. Le terroriste présumé de 31 ans s'étant rendu à plusieurs reprises en Turquie, dont une fois avec sa famille ce qui "atteste d'une volonté déterminée de rejoindre la zone irako-syrienne" pour François Molins.
Le procureur a également indiqué que le stock d'armes retrouvé au domicile de Adam Djaziri démontrait la "préparation indiscutable d'une action violente" dont faisaient partie "deux fusils à pompe, 4 mini-alarmes, deux talkies-walkies, des cartouchières, des étuis de chargeurs, des appareils à visée laser, une machette, un cran d'arrêt, un couteau de chasse, 24 boîtes vides de munitions de calibre .9, un pistolet Sig Sauer, une matraque télescopique et un fusil à lunette".
A bord du véhicule avec lequel il a percuté le fourgon de tête de gendarmes mobiles sur les Champs-Elysées, les enquêteurs ont retrouvé "deux bouteilles de gaz de 13 kilos chacune, pleines et toujours dotées de leur opercule de sécurité" et "une besace calcinée qui contenait de très nombreux projectiles ressemblant à des ogives" a précisé François Molins.