Plus de 5 600 migrants secourus en Méditerranée rejoindront l'Italie jeudi

Plus de 5 600 migrants et réfugiés secourus devront arriver dans les ports italiens jeudi, selon la Garde côtière italienne.

Les autorités italiennes sont en train de discuter d'un projet de "code de conduite" pour les organisations non gouvernementales (ONG) opérant en Méditerranée avec la Commission européenne (UE) à Bruxelles, selon les médias.

Étant donné le nombre élevé de personnes secourues au cours des 48 dernières heures, les dernières arrivées devaient être réparties dans plusieurs régions du sud de l'Italie.

Environ 1 400 personnes doivent être débarquées au port de Catane, dans l'est de la Sicile, tandis que quelque 900 personnes étaient attendues à Salerne, en Campanie et 900 autres dans le port de Corigliano en Calabre, a déclaré à Xinhua un porte-parole de la Garde côtière italienne.

2 420 migrants et demandeurs d'asile seront répartis entre quatre autres ports de Sicile, de Calabre et de Pulia, a ajouté le fonctionnaire. Le nombre des arrivées de jeudi s'élèverait à 5 620.

Jeudi également, une délégation du ministère italien de l'Intérieur et de la Garde côtière, et des responsables de la Commission européenne examinent le projet de

"code de conduite" en Italie pour les ONG effectuant des missions de sauvetage, selon un média local.

Le projet doit être examiné par les responsables de l'UE avant son approbation définitive. Le code de conduite obligera les ONG qui se lancent dans des missions de sauvetage en Méditerranée centrale à respecter 11 règles, y compris une "interdiction absolue" d'entrer dans les eaux libyennes pendant leurs missions, selon l'agence de presse Ansa.

Les ONG doivent aussi autoriser les policiers à monter à bord de leurs bateaux

pour rechercher des trafiquants d'êtres humains parmi les personnes secourues.

Selon le code de conduite, les ONG ne doivent pas transférer des migrants et des réfugiés secourus à d'autres navires, peu importe s'ils appartenaient à des groupes humanitaires ou des autorités italiennes, sauf en cas d'urgence.

Les ONG qui ne respectent pas ces règles ne seraient pas autorisées à entrer dans les ports italiens pour débarquer les rescapés, selon le projet.

Le code de conduite, qui pourrait être modifié à la suite de suggestions de la Commission européenne, faisait partie des efforts du gouvernement italien pour obtenir plus d'aide des partenaires de l'UE pour faire face à la crise de la migration.

Lors d'une conférence sur les Balkans occidentaux tenue à Trieste mercredi, le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni a réitéré que la crise migratoire était un problème européen. "L'Italie a fait et continuera à faire sa part dans les secours et l'accueil des réfugiés. Mais elle se bat dans le même temps pour que la politique migratoire ne soit pas confiée à quelques pays seulement et qu'elle soit partagée par toute l'Union européenne", a déclaré M. Gentiloni.