Dernière mise à jour à 10h31 le 21/10
Mesure phare du budget du gouvernement français, la "flat tax" a été adoptée par les députés français dans la nuit de jeudi à vendredi, rapportent plusieurs médias français.
Il s'agit d'un prélèvement forfaitaire unique de 30% (12,8% d'impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux sur les revenus mobiliers), à l'exception du Livret A, du PEA (épargne en actions) et certains contrats d'assurance vie (moins de 150 000 euros gardés plus de huit ans).
Présentée par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, comme une "vraie révolution fiscale" permettant d'améliorer "le plus le financement, la croissance et l'emploi", cette mesure va coûter près de 1,3 milliard d'euros aux finances publiques en 2018 et 1,9 milliard en 2019, selon Bercy.
Opposés à cette mesure, les députés de gauche ont dénoncé "un super cadeau aux riches". L'élue Nouvelle Gauche, Christine Pirès-Beaune, a estimé que cette mesure signait "le retour du clivage droite-gauche", a rapporté le quotidien Le Figaro. Le patron de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a quant à lui estimé que "la question qui se pose, c'est de savoir si cet argent ainsi défiscalisé ira vers l'économie réelle" et selon lui, la réponse est "non".
A l'inverse, plusieurs députés de droite du parti Les Républicains (LR) ont salué la mesure, tandis que la majorité La République en marche (LREM) a logiquement apporté sa confiance au gouvernement.