Dernière mise à jour à 13h58 le 03/01
L'Union européenne (UE) "suit de près" la situation en Iran, a indiqué mardi la chef de la diplomatie du bloc régional Federica Mogherini dans un communiqué.
La représentante européenne a déclaré que l'UE "suit de près les manifestations en cours en Iran, l'augmentation de la violence et l'inacceptable perte de vies humaines".
"Nous demandons à toutes les parties concernées de s'abstenir de toute violence et de garantir la liberté d'expression, à la lumière des déclarations du gouvernement iranien", a-t-elle ajouté.
Selon des informations non confirmées, au moins 20 personnes, dont des civils et des policiers, auraient été tuées et des douzaines d'autres blessées au cours des manifestations contre les politiques économiques et sociales du gouvernement, organisées ces derniers jours dans les grandes villes iraniennes.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu mardi que des "ennemis" de l'Iran tentaient de s'attaquer à la République islamique en mettant en place de nombreux efforts, dont l'incitation aux troubles.
Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, a également affirmé que certains pays tentent de provoquer une "guerre par procuration" contre la République islamique, par les réseaux sociaux et internet.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite sont derrière les récentes manifestations, a ajouté M. Shamkhani.
L'inflation, le chômage et les inégalités économiques sont les principaux défis auxquels doivent répondre les réformes économiques du président Rohani.
Selon le centre iranien des statistiques, le taux de chômage s'est maintenu à 12,4% lors de l'actuelle année fiscale.
En août, Hassan Rohani a été réélu à la tête du pays en s'engageant à résoudre les principaux problèmes économiques du pays, selon lui causés par les sanctions économiques imposées par l'Occident depuis des décennies.