Dernière mise à jour à 14h26 le 27/01
Le gouvernement de Madrid a décidé vendredi d'expulser l'ambassadeur vénézuélien en Espagne, en réponse à la décision prise 24h plus tôt par le gouvernement vénézuélien de Nicolas Madura d'expulser l'ambassadeur espagnol à Caracas.
Le porte-parole du gouvernement Inigo Mendez de Vigo a expliqué lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres de ce vendredi que l'ambassadeur Mario Isea avait été déclaré persona non-grata "par stricte mesure de réciprocité" face à la décision du Venezuela.
Cette décision réalise la menace adressée jeudi par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, qui avait mis en garde jeudi que son pays répondrait "de manière proportionnée" à la décision du gouvernement du Venezuela de déclarer persona non-grata l'ambassadeur espagnol à Caracas, Jesus Silva Fernandez, en lui donnant 72 heures pour quitter le pays.
S'adressant au Forum économique mondial à Davos en Suisse, M. Dastis avait mis en garde que l'Espagne répondrait à cette décision de manière "proportionnée" et "réciproque".
M. Dastis a également observé que les relations entre les deux pays étaient tendues depuis 2014, lorsque le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a reçu Lilian Tintori, épouse de l'activiste de droite vénézuélien Leopoldo Lopez.
L'Union européenne soutient l'Espagne dans cette turbulence diplomatique, et la porte-parole des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ray, a exprimé "sa totale solidarité avec l'Espagne" appelant à "annuler cette décision (l'expulsion de M. Silva de Caracas) car elle va contre la nécessité de maintenir des canaux diplomatiques ouverts".
Par ailleurs, Mendez de Vigo a indiqué que le gouvernement espagnol "déplore cette décision du Venezuela" et que l'Espagne souhaitait maintenir "des relations de respect, d'amitié et de coopération", avec ce pays d'Amérique du Sud.