Dernière mise à jour à 14h26 le 27/01
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi à Davos, en Suisse, qu'il ferait toujours passer l'Amérique d'abord en ce qui concerne le commerce, mais "L'Amerique d'abord" ne signifie pas "L'Amérique seule".
"En tant que président des Etats-Unis, je ferai toujours passer l'Amérique d'abord... L'America d'abord ne signifie pas L'Amérique seule. Quand l'Amérique grandit, c'est le monde qui grandit", a indiqué M. Trump lors de la 48e réunion annuelle du Forum économique mondial.
Il a promis de promouvoir un système commercial juste et réciproque en négociant des accords commerciaux mutuellement bénéfiques.
"Les Etats-Unis s'apprêtent à négocier des accords de commerce bilatéraux à bénéfice mutuel avec tous les pays. Cela comprend les onze pays signataires du Partenariat transpacifique (TPP), qui sont très importants",
Au terme de cinq ans de négociations, le TPP a été signé en février 2016 par l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.
Cependant, le président américain Donald Trump a annoncé en janvier 2017 que les Etats-Unis se retiraient de cet accord, jugeant qu'il allait causer du tort aux intérêts de son pays.
"Nous avons des accords avec certains d'entre eux. Nous considérerions négocier avec le reste, d'une manière soit individuelle ou peut-être en groupe, si cela est en accord avec nos intérêts", a-t-il ajouté.
Au moment où les Etats-Unis poursuivent des réformes domestiques pour promouvoir les emplois et la croissance, ils travaillont également sur la réforme du système commercial international, a-t-il souligné.
"Nous allons renforcer nos législations commerciales et restaurer l'intégrité du système de commerce", a-t-il martelé.
En ce qui concerne la sécurité, le chef d'Etat américain a annoncé que les Etats-Unis connaissent une dépense du budget militaire historique.
"Nous faisons des investissements historiques dans le domaine militaire américain - parce que nous ne pouvons pas réaliser la prospérité sans la sécurité", a-t-il expliqué.
Il a signé en novembre dernier à la Maison Blanche une loi sur la politique annuelle de défense d'un montant de près de 700 milliards de dollars, autorisant l'armée américaine à se doter de troupes, de navires, d'avions et de divers équipements supplémentaires.
Il a par ailleurs appelé les "amis et alliés" américains à investir dans leur propre système de défense et à assumer leurs responsabilités financières. "Notre sécurité commune exige que chacun contribue sa part équitable", a-t-il martelé.
"Quant au terrorisme, nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger notre nation - nous défendrons nos citoyens, ainsi que nos frontières", a-t-il ajouté.
Concernant la sécurité, M. Trump a également fait savoir que le système d'immigration aux Etats-Unis serait orienté vers un système d'admissions sélectives.
"Nous devons remplacer notre actuel système de migration... par un système d'admissions basé sur le mérite, qui sélectionne les nouveaux arrivés en vertu de leur capacité de contribuer à notre économie, à soutenir eux-même financièrement, et à renforcer notre pays", a-t-il prévu.
"Les Etats-Unis sont une économie de pointe, mais notre système d'immigration est bloqué dans le passé", a indiqué M. Trump.
"Nous garantissons notre système d'immigration, en tant qu'une affaire concernant à la fois la sécurité nationale et économique", a-t-il ajouté.
Le projet de la Maison Blanche entend apporter des modifications à la politique d'immigration, notamment en restreignant le regroupement familial "uniquement aux conjoints et enfants mineurs" et en éliminant la loterie de la carte verte.
Le projet va être transmis au Sénat avec l'espoir qu'il puisse être adopté avant le 8 février prochain dans le cadre du vote d'un texte de financement du budget fédéral. En cas d'échec, le pays connaîtra un nouveau "shutdown", la fermeture de nombreuses administrations fédérales, comme ce fut le cas le week-end dernier.