Dernière mise à jour à 11h55 le 03/03

Page d'accueil>>International

La police israélienne interroge le Premier ministre et son épouse dans une affaire de corruption

Xinhua | 03.03.2018 11h56

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et sa femme ont été interrogés séparément par les enquêteurs de la police vendredi au sujet de l'affaire de corruption de Bezeq, la plus grande compagnie de télécommunications d'Israël.

M. Netanyahou a été interrogé pendant cinq heures à sa résidence officielle à Jérusalem au sujet de l'affaire Bezeq, également connue sous le nom d'"affaire 4000", tandis que sa femme Sara Netanyahou a témoigné au bureau de l'unité Lahav 433 de la brigade de lutte contre la corruption à Lod, ont rapporté des médias israéliens.

De son côté, la police a fait savoir dans une déclaration à l'issue de ces interrogatoires que le Premier ministre et sa femme avaient été "interrogés pendant un certain nombre d'heures dans le cadre d'une investigation de l'unité de police Lahav 433 et de l'Autorité de sécurité israélienne.

"Cette investigation a été menée avec la supervision du Parquet et l'approbation du Procureur général", ajoute ce communiqué, soulignant qu'il n'y avait "aucun autre détail ou information sur les investigations en cours".

Les médias ont également rapporté que la police avait convoqué vendredi les suspects Shaul Elovitch, principal actionnaire de Bezeq, et Nir Hefetz, confident et ex-responsable du service de presse de M. Netanyahou, pour une nouvelle série d'interrogatoires sur cette affaire, et interrogé également un ex-haut responsable du ministère des Communications.

L'affaire Bezeq est également connue sous le nom d'Affaire 4000. M. Elovitch est suspecté d'avoir participé à un accord de corruption en application duquel Bezeq aurait reçu des avantages réglementaires et financiers du ministère des Communications, que M. Netanyahou dirigeait entre 2014 et 2017 en plus de ses fonctions de Premier ministre.

De son côté, le site d'informations Walla, dirigé par M. Elovitch, se serait abstenu de toute critique envers M. Netanyahou, lui assurant ainsi qu'à sa femme Sara Netanyahou une couverture médiatique positive.

La chaîne d'informations Channel 10 a rapporté jeudi que les investigateurs seraient en possession de correspondances entre Sara Netanyahou et la femme de M. Elovitch semblant impliquer la femme du Premier ministre dans ce scandale naissant.

Toutefois, M. Netanyahou a démenti toute malversation, et dénoncé ces allégations comme une chasse aux sorcières menée par les médias et "la gauche".

Le mois dernier, la police israélienne a recommandé la mise en inculpation du Premier ministre pour une série d'affaires de corruption, de fraude et d'abus de confiance dans deux autres affaires, "l'affaire 1000" et "l'affaire 2000".

Dans "l'affaire 1000" M. Netanyahou et sa famille sont accusés d'avoir reçu des cigares de valeur, du champagne et des bijoux pour un montant équivalent à près d'un million de shekels (environ 282 800 dollars) d'un homme d'affaires israélien et magnat d'Hollywood entre 2007 et 2016.

Dans "l'affaire 2000", M. Netanyahou aurait reçu des pots de vin d'Arnon Mozes, l'éditeur du Yedioth Aharonoth, qui est l'un des plus grands quotidiens d'Israël. Selon la police, M. Netanyahou et M. Mozes auraient discuté d'un "accord d'échange" en vertu duquel M. Netanyahou aurait reçu une couverture médiatique favorable dans le Yediotg Aharonot et aurait en contrepartie favorisé une loi et d'autres mesures limitant la distribution d'Israel Hayom, le principal rival du Yedioth Aharonot.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partagez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :