Dernière mise à jour à 11h55 le 03/03
Vendredi, la Première ministre britannique, Theresa May, a dit que son pays veut l'accord commercial "le plus large et le plus approfondi" possible avec l'Union européenne (UE).
Dans le discours liminaire qu'elle a prononcé à la Mansion House, à Londres, Mme May a dit que la Grande-Bretagne veut un accord couvrant "davantage de secteurs et se traduisant par une coopération plus étroite que n'importe quel autre accord de libre-échange conclu aujourd'hui dans le reste du monde."
Elle a également promis d'obtenir le réel changement en faveur duquel le pays a voté en juin 2016 tout en protégeant les emplois et la sécurité.
Elle a demandé un accord sur le Brexit avec l'UE sans comparaison avec tout autre accord de libre-échange conclu dans le reste du monde et a défini "cinq tests" qui structureront les négociations avec Bruxelles sur la future relation, après le départ du Royaume-Uni de l'UE, en mars 2019.
Pour Mme May, tout accord entre le Royaume-Uni et l'UE doit respecter le résultat du référendum, dans le cadre duquel 52% des Britanniques avaient voté en faveur du Brexit.
Elle a précisé que ce vote avait pour objet de permettre aux Britanniques de reprendre le contrôle de leurs frontières, de leurs lois et de leurs fonds. L'accord que le Royaume-Uni négocie vise à une mise en œuvre de la décision du peuple britannique, à parvenir à une solution durable, à protéger la sécurité et la prospérité, à obtenir des résultats qui soient cohérents avec le type de pays que le Royaume-Uni souhaite être, à rassembler le pays et à renforcer l'union précieuse de l'ensemble de nos peuples.
Elle a déclaré :"En tant que Première ministre, il est de mon devoir de représenter l'ensemble de notre Royaume-Uni : l'Angleterre, l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord, du nord au sud, et des villes côtières et des villages ruraux à nos grandes villes".
Sur le futur partenariat économique, Mme May a dit : "Ce que je recherche, c'est une relation qui aille au-delà des aspects transactionnels et qui s'apparente plutôt à un accord dans le cadre duquel nous soutenons nos intérêts réciproques".
"Je veux l'accord le plus large et le plus approfondi possible, couvrant davantage de secteurs et se traduisant par une coopération plus étroite que n'importe quel autre accord de libre-échange conclu aujourd'hui dans le reste du monde."
Estimant que l'objectif peut être atteint, Mme May a ajouté : "Il est dans l'intérêt de l'UE et dans le nôtre, car avec ce point de départ unique, le premier jour, nous aurons les mêmes lois et les mêmes règles. Par conséquent, au lieu d'avoir à rapprocher deux systèmes différents, la tâche va consister à gérer la relation dès que nous aurons deux systèmes juridiques distincts".
Intitulé "Notre futur partenariat", le discours de Mme May définit ce qu'elle appelle une vision ambitieuse mais crédible et exprime que le Royaume-Uni et l'Union européenne partagent "le même intérêt" à atteindre cet objectif.
Mme May a dit que sa perspective est un Royaume-Uni "défenseur d'un libre-échange reposant sur des normes élevées," prospérant dans un monde "où s'établissent des partenariats globaux et audacieux avec les voisins du Royaume-Uni au sein de l'UE" et, au-delà, des accords de libre-échange avec les pays du monde.
Elle a ajouté qu'il était impossible d'échapper à la complexité des tâches qui leur attendent, mais a estimé que le gouvernement faisait de "réels progrès".
Mme May a rejeté toute idée de frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande ou d'une frontière au milieu de la mer d'Irlande qui séparerait l'île principale de la Grande-Bretagne de l'Irlande du Nord.
La Grande-Bretagne quittera l'union douanière et le marché unique, a dit Mme May, ajoutant que quitter l'UE est un nouveau départ pour la Grande-Bretagne.