Dernière mise à jour à 08h58 le 04/04
Le Premier ministre français Édouard Philippe, s'est exprimé mardi lors des questions au gouvernement sur le mouvement de grève des cheminots qui perturbe fortement les transports en France depuis la veille, affirmant respecter "autant les grévistes que ceux qui veulent aller travailler".
Interpellé par le député Fabien Di Filippo du parti Les Républicains (LR), Édouard Philippe a répondu en soulignant respecter autant les grévistes que les usagers : "Je respecte les grévistes, le droit de grève, car c'est un droit constitutionnel qui ne doit pas être remis en cause. Si les grévistes doivent être respectés, les millions de Français qui veulent se déplacer doivent aussi être entendus", a-t-il déclaré.
"Le statut quo dans lequel nous sommes n'est pas acceptable", a indiqué le Premier ministre français, expliquant vouloir engager "une réforme ambitieuse" car "c'est un constat, le service se dégrade rapidement". La réforme "n'a pas pour objet de privatiser la SNCF, ni de fermer les petites lignes", a-t-il rappelé devant les députés.
A cette occasion, le chef du gouvernement a dit à l'adresse des usagers : "Ils ont des jours difficiles devant eux, la grève ayant été organisée pour porter un impact maximal aux usagers de la SNCF".
Une manifestation réunissant cheminots et étudiants a débuté mardi vers 15h00, heure locale, à Paris, au départ de la gare de l'Est pour aller à la gare Saint-Lazare. La Société nationale des chemins de fer français (SNCF) a annoncé le même jour que 33,9% de ses salariés étaient en grève. Le mouvement doit se poursuivre mercredi avant un arrêt pour reprendre à nouveau en début de semaine prochaine, les syndicats des cheminots ayant annoncé une grève "perlée", soit deux jours sur cinq de grève jusqu'au 28 juin.