Dernière mise à jour à 08h36 le 01/03
La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a présenté les grands axes de la réforme du système ferroviaire français ce mercredi en Conseil des ministres.
S'appuyant sur le rapport Spinetta remis au gouvernement français le 15 février dernier "sévère mais juste", la ministre a fait le constat "d'une double impasse" : celle d'un service public ferroviaire surendetté, dont la qualité se dégrade, et celle d'une entreprise publique, la SNCF, qui n'a pas les moyens de se transformer pour répondre aux attentes de ses clients, a-t-elle indiqué.
Le projet de réforme s'articule autour de quatre axes principaux que sont tout d'abord la réorganisation du groupe public ferroviaire dans le but de "construire un groupe véritablement intégré dans lequel l'unité sera renforcée, dans le respect d'une concurrence équitable". Selon Mme Borne, la question d'une transformation de la SNCF en société nationale à capitaux publics sera posée.
Le deuxième axe de cette réforme porte sur la modernisation sociale du secteur ferroviaire et conduit à poser la question du recrutement au statut des cheminots, qui va être supprimé : "les futurs recrutés de la SNCF bénéficieront des conditions relevant du code du travail", a fait savoir la ministre.
Le troisième axe doit faire de la nouvelle SNCF "un groupe plus performant, pour améliorer son efficacité industrielle et réduire ses coûts" et le gouvernement français a demandé à la direction de présenter un projet stratégique d'entreprise avant l'été.
Le quatrième axe a pour objectif de réussir l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs.
Par ailleurs, le gouvernement français va augmenter les moyens consacrés aux investissements sur le réseau existant au cours des dix prochaines années à hauteur de 36 milliards d'euros, soit 50% de plus que sur la dernière décennie. Le gouvernement propose également un nouveau pacte ferroviaire entre la Nation, la SNCF et les cheminots, qui doit offrir des améliorations concrètes pour tous, a expliqué Élisabeth Borne.
Les syndicats représentatifs de la SNCF se sont donnés jusqu'au 15 mars pour arrêter une éventuelle date de grève.