Dernière mise à jour à 11h22 le 31/05
La Turquie et les Etats-Unis devraient parvenir à un accord sur une feuille de route concernant la ville de Manbij, en Syrie, lors de leur rencontre à Washington la semaine prochaine.
Si cet accord est effectivement conclu, les militants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) quitteront Manbij dans un délai de 30 jours, a affirmé l'agence de presse étatique Anadolu, citant des sources familières avec les rencontres bilatérales organisées entre les deux pays.
"Le 4 juin, nous annoncerons peut-être une feuille de route avec un calendrier solide. Nous ferons un déclaration conjointe qui comportera des mesures concrètes", a déclaré à la presse le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, mardi soir à son retour d'Allemagne.
La semaine dernière, la Turquie et les Etats-Unis ont défini une feuille de route pour leur coopération à Manbij, suite à des négociations conduites pendant la visite d'une délégation américaine à Ankara.
Cette feuille de route pour la coopération sécuritaire entre les deux pays comportera trois phases, selon Anadolu.
La première phase consistera en un retrait des YPG du nord de la Syrie, tandis que la seconde phase, qui durera 45 jours, verra les autorités militaires et les services de renseignement turcs et américains procéder à des inspections conjointes à Manbij. Au cours de la troisième phase, une administration locale, comprenant un conseil militaire et un conseil municipal, devra être mise en place à Manbij dans un délai de 60 jours.
"Les mesures que nous prendrons au sujet de Manbij permettront de faire baisser les tensions bilatérales. Elles poseront également les bases de la coopération future entre les deux pays, et nous aideront à rétablir la confiance mutuelle", a déclaré M. Cavusoglu.
Si la feuille de route de Manbij est un succès, elle conduira à des coopérations similaires entre la Turquie et les Etats-Unis dans d'autres zones de Syrie, comme à Raqqa et à Kobané, a-t-il ajouté.
Ankara a plusieurs fois demandé à Washington d'expulser les YPG de la ville stratégique de Manbij, où quelque 2 000 soldats américains sont actuellement déployés.
Les relations turco-américaines se sont tendues depuis que Washington a commencé à soutenir les YPG, faisant craindre un affrontement militaire à Manbij entre les deux alliés de l'OTAN.