Dernière mise à jour à 10h11 le 18/07
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a demandé au gouvernement nicaraguayen de mettre un terme aux violences à l'encontre des manifestants qui ont coûté la vie à environ 280 personnes.
S'exprimant lundi soir depuis le Costa Rica (au sud de la frontière méridionale du Nicaragua), M. Guterres a affirmé que "protéger ses citoyens est une responsabilité fondamentale de l'État" et que "ce principe de base ne peut pas être oublié, en particulier, malheureusement, lorsque le nombre des victimes est absolument choquant", a publié UN News mardi sur son site Web.
Le chef de l'ONU a demandé au gouvernement nicaraguayen d'engager un "dialogue politique" national afin de mettre un terme à la crise qui s'est emparée du pays depuis trois mois.
Au moins douze personnes ont été tuées pendant le week-end, la plupart lorsque des policiers et des paramilitaires du gouvernement se sont opposés aux manifestants qui protestent à travers le pays, depuis le 18 avril, contre les projets de réforme du régime de retraite
Les manifestants exigent que le président, Daniel Ortega, au pouvoir depuis de nombreuses années, démissionne.
"Je ne suis pas partisan d'une analyse simpliste de problèmes complexes, mais il y a une chose qui est évidente : le bilan des victimes est choquant et résulte de l'usage de la force par des entités liées à l'Etat, ce qui est inacceptable", a déclaré M. Guterres, cité par UN News.