Dernière mise à jour à 08h29 le 12/09
Les ministres arabes des Affaires étrangères ont condamné mardi lors d'une réunion au Caire la décision récente des États-Unis de cesser de financer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qualifiant cette décision de "partiale et décevante".
Cette réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au siège de la Ligue arabe (LA) au Caire était présidée par le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiri Mohamed, qui a réaffirmé que "la cause palestinienne est la question centrale pour les arabes", et appelé les États arabes et leurs partenaires internationaux à protéger le peuple palestinien contre les pratiques de l'occupation israélienne.
En fin août, l'administration du président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de cesser le financement de l'UNRWA, qualifiant cette agence de'"irrémédiablement défaillante".
Au cours de cette réunion de la LA au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a qualifié cette décision des États-Unis d'"attaque contre les droits du peuple palestinien et contre le droit international", ajoutant que Washington cherchait l'abandon du droit au retour des réfugiés palestiniens et de la solution de deux États au profit d'Israël.
Pour sa part, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a exprimé mardi les préoccupations de l'Égypte à l'égard des répercussions de cet arrêt du financement américain à l'UNRWA pour les conditions de vie des réfugiés palestiniens.
"La cause palestinienne traverse un virage dangereux qui sape la solution de deux États et menace les bases de la stabilité de toute la région du Moyen-Orient dans son ensemble", a déclaré M. Shoukry, réclamant un règlement qui garantisse "tous les droits légitimes et historiques du peuple palestinien".
À la mi-mai, l'administration Trump a déplacé l'ambassade de Washington en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, ville contestée qu'elle a déclaré considérer comme la capitale éternelle d'Israël, son principal pays allié, malgré l'indignation suscitée par cette décision sur la scène arabe, régionale et internationale.
Dans son communiqué à l'occasion de la réunion du Caire, le secrétaire général de la LA, Ahmed Aboul-Gheit, a appelé à trouver une solution à la question des quelque 5,3 millions de réfugiés palestiniens en accord avec les résolutions pertinentes de l'ONU.