Dernière mise à jour à 08h36 le 26/09
Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a averti mardi que le multilatéralisme était en péril, et ce alors même que le monde en avait plus besoin que jamais.
"Notre monde souffre d'un grave manque de confiance, et le multilatéralisme est attaqué au moment précis où nous en avons le plus besoin", a-t-il affirmé aux dirigeants du monde entier, réunis à l'occasion du débat annuel de l'Assemblée générale de l'ONU.
La confiance en est à un point de rupture : confiance dans les institutions nationales, confiance entre les Etats, confiance en un ordre mondial basé sur des règles. "A l'intérieur des pays, les peuples perdent foi en leur classe politique ; les sociétés sont de plus en plus polarisées, et le populisme est en pleine recrudescence", a souligné le Secrétaire général.
Entre les pays, la coopération est de plus en plus incertaine et difficile, et les divisions au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sont particulièrement marquées. La confiance accordée à la gouvernance mondiale se fait de plus en plus fragile à mesure que les institutions et les mentalités du 20e siècle se laissent distancer par les défis du 21e siècle, a déploré le Secrétaire général.
"Nous avons besoin de voir un engagement accru en faveur d'un ordre basé sur des règles, centré sur les Nations unies et sur les institutions et les traités qui font vivre la Charte de l'ONU. Et nous avons besoin de montrer au monde la valeur ajoutée que représente la coopération internationale, en apportant la paix, en défendant les droits de l'Homme et en faisant progresser l'économie et la société, au bénéfice des hommes et des femmes du monde entier", a-t-il indiqué.
Face aux menaces de grande envergure qui pèsent sur l'existence même des peuples et de la planète, la seule solution est d'agir pour le bien commun de manière collective et sensée. "Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons reconstruire la confiance", a-t-il conclu.