Dernière mise à jour à 12h53 le 24/10
Près de 1.800 migrants ont été évacués par les autorités françaises ce mardi à Grande-Synthe (nord) après une première évacuation en septembre dernier, a indiqué la préfecture du Nord dans un communiqué.
Les personnes ont été "prises en charge et mises à l'abri dans des structures d'hébergement réparties dans l'ensemble de la région des Hauts-de-France et des régions périphériques", a expliqué la préfecture.
L'évacuation a débuté vers 8 heures (heure locale) au camp de Puythouck et s'inscrit dans le cadre de l'ordonnance d'évacuation rendue en référé, à la demande du maire de Grande-Synthe, par le tribunal de grande instance de Dunkerque le 11 octobre dernier. Les migrants étaient installés dans des abris construits dans cette zone boisée.
L'opération "à caractère humanitaire", selon la préfecture, a pour but de "fournir aux personnes migrantes des conditions de vie dignes et respectueuses des droits fondamentaux" et "d'enrayer les trafics d'êtres humains dans ces campements où les filières de passeurs sont actives".
L'Etat français souhaite affirmer "que le passage vers le Royaume-Uni n'est pas une simple formalité que les filières de passeur peuvent commercialiser dans les itinéraires qu'ils proposent", précise la préfecture, expliquant que les pouvoirs publics "mettent tout en œuvre pour enrayer ces trafics et, lorsque des individus parviennent à effectuer la traversée, le Royaume-Uni se charge de les expulser de son territoire ainsi que cela été le cas pour 20 personnes la semaine dernière".
Par ce "signal de fermeté", l'Etat français souhaite faire savoir que le littoral Dunkerquois "ne saurait en aucun cas constituer une enclave mafieuse aux mains des passeurs kurdes. Il est inconcevable de faire ainsi supporter aux contribuables français l'entretien de ces activités criminelles", a-t-elle indiqué.
La préfecture du Nord a également rappelé que l'asile était ouvert aux personnes qui le souhaitent et "dans le respect des règles qui encadrent le droit au séjour des étrangers en France".
Selon plusieurs médias locaux, des associations d'aide aux migrants ainsi que le maire de la ville de Grande-Synthe constatent toutefois que plusieurs migrants se réinstallent sur des zones de campement après avoir été évacués et pris en charge par les centres d'accueil.