La ministre française du Travail annonce une revalorisation "significative" du smic au 1er janvier 2019

La ministre française du Travail a annoncé ce jeudi que la revalorisation automatique du salaire minimum de croissance (smic) au 1er janvier 2019 serait "significative", alors que le mouvement de contestation des "gilets jaunes" se prépare à une troisième journée de mobilisation samedi prochain.

"Compte tenu des tendances sur l'inflation, ça va être une augmentation qui sera supérieure à celle de l'année dernière. Il y aura bien une revalorisation qui sera significative", a déclaré Muriel Pénicaud sur la chaîne de télévision française Franceinfo.

Tous les ans au 1er janvier, le smic est réévalué selon l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux revenus les plus faibles, et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).

Actuellement, le smic mensuel brut est de 1 498,47 euros, soit 1 184,93 euros net. Le gouvernement annoncera la revalorisation "le 19 décembre, après consultation des partenaires sociaux le 15, et on aura les chiffres de calcul le 13" a expliqué la ministre sans préciser le taux exact de revalorisation.

Muriel Pénicaud a souligné que 1,6 million de Français qui perçoivent le smic ont bénéficié d'une augmentation mensuelle, grâce aux suppressions des cotisations de l'assurance-chômage et maladie, soit "plus de 35 euros par mois" de novembre 2017 à novembre 2018, a-t-elle précisé.

Le gouvernement français a par ailleurs fait savoir qu'une délégation de "gilets jaunes" serait reçue vendredi 30 novembre par le Premier ministre Édouard Philippe, à la veille d'une nouvelle mobilisation à Paris.

Les "gilets jaunes" regroupent des citoyens contestant la hausse du prix du carburant et leur perte de pouvoir d'achat. Après une première mobilisation dans toute la France le 17 novembre dernier, rassemblant 280 000 personnes, une nouvelle journée de manifestation le 24 novembre avait réuni plus de 100 000 personnes dont 8 000 à Paris, où de violents affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu sur les Champs-Elysées donnant lieu à une quarantaine d'interpellations.