Dernière mise à jour à 08h36 le 28/03
Le gouvernement indonésien a menacé mercredi de quitter l'accord de Paris sur les changements climatiques si l'Union européenne poursuit son plan visant à interdire l'utilisation de l'huile de palme brute dans les matières premières pour fabriquer des biocarburants.
Cette annonce fait suite à l'adoption par la Commission européenne des règlements classant l'huile de palme brute comme un produit contraire au développement durable, ce qui entraîne le retrait de ce produit de la liste des matières premières susceptibles d'être utilisées pour produire du carburant respectueux de l'environnement. Les règlements en question seront soumis au Parlement européen qui décidera dans les deux mois s'ils doivent être appliqués ou non à l'horizon 2030.
"Si les États-Unis et le Brésil peuvent sortir de l'accord sur le climat, nous l'envisageons du fait que cela est lié aux intérêts du peuple indonésien", a souligné le ministre coordinateur aux Affaires maritimes d'Indonésie, Luhut Binsar Pandjaitan.
Le gouvernement défendra fermement ses intérêts nationaux car plus de 20 millions de personnes dans ce pays dépendent dans une large mesure du secteur de l'huile de palme qui a créé de nombreux emplois et aidé à réduire la pauvreté dans le pays.
L'Union européenne a accusé à de nombreuses reprises les plantations d'huiles de palme d'avoir contribué à la déforestation qui menace l'habitat de plusieurs espèces en danger.
Toutefois, l'Indonésie a rejeté ces accusations, estimant que les cultivateurs du pays appliquent une méthode de culture durable et respectueuse de l'environnement.