Dernière mise à jour à 10h35 le 07/08
Le Venezuela a qualifié mardi la décision de la Maison Blanche de geler tous les actifs de l'Etat vénézuélien aux Etats-Unis de "nouvelle attaque grave".
Les nouvelles sanctions imposées par l'administration Trump font suite à une série de "mesures arbitraires relevant du terrorisme économique à l'encontre du peuple vénézuélien", a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères du Venezuela dans un communiqué.
"Washington a émis un nouveau décret visant à officialiser l'embargo économique, commercial et financier criminel qui est déjà en place, et qui nuit gravement à la société vénézuélienne depuis quelques années", a annoncé le ministère.
"Les élites au pouvoir aux Etats-Unis ont pour but de conférer un statut juridique à leur embargo sur les biens et les avoirs de l'Etat vénézuélien", a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump a publié ce décret lundi, annonçant que "tous les avoirs et intérêts du gouvernement vénézuélien aux Etats-Unis... sont bloqués, et ne peuvent être cédés, rachetés, exportés, retirés ou réglés d'une quelconque autre manière".
Au lieu de soutenir le processus de conciliation en cours entre le parti socialiste au pouvoir au Venezuela et l'opposition d'extrême droite, Washington espère que ses pressions financières susciteront suffisamment de mécontentement pour conduire à un renversement du gouvernement du président Nicolas Maduro, a affirmé le ministère.
"Avec ces nouvelles mesures interventionnistes, le gouvernement américain et ses alliés montrent clairement qu'ils parient sur un échec du dialogue politique au Venezuela", a déclaré le ministère.
Le gouvernement vénézuélien s'est engagé à poursuivre ses pourparlers avec l'opposition en dépit de ces sanctions.
M. Maduro a réitéré son "appel à l'unité" entre tous les secteurs de la société vénézuélienne, dans le but de "faire face à cette nouvelle phase de terrorisme économique et politique", a indiqué le ministère, ajoutant que le décret américain "enfreignait les principes... de la Charte des Nations unies".