Dernière mise à jour à 09h07 le 18/02
Le chef de la diplomatie iranienne Javad Zarif a déclaré mercredi que l'Iran était prêt à dialoguer avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, mais qu'il ne renégocierait pas l'accord sur le nucléaire de 2015.
"Le 23 février, la supervision (du programme nucléaire iranien) par l'AIEA sera réduite, et non pas interrompue", a indiqué M. Zarif aux journalistes à l'issue d'une réunion du cabinet à Téhéran, la capitale du pays, a rapporté l'agence de presse étatique IRNA.
L'Iran a agi en conformité avec les accords de sauvegarde de l'AIEA, "qui forment effectivement le standard de supervision de l'agence", et il continuera à le faire après la semaine prochaine, a affirmé M. Zarif.
M. Grossi a demandé à se rendre en visite en Iran dans les prochains jours et l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) discutera à cette occasion avec lui des "modalités" de supervision de l'agence internationale, a ajouté le ministre iranien.
Interrogé pour savoir si les Etats-Unis ont une possibilité de réactiver l'accord sur le nucléaire de 2015, dont le nom officiel est Plan d'action global conjoint (JCPOA), M. Zarif relève que l'administration Biden est en fonction depuis environ un mois maintenant mais qu'elle poursuit la politique de l'administration Trump de pression maximale sur l'Iran.
En ce qui concerne les discussions au niveau de l'Occident sur la possibilité d'apporter des modifications à l'accord sur le nucléaire iranien, M. Zarif a indiqué que l'Iran n'appréciait pas d'être soumis à des restrictions dans son programme nucléaire ou ses achats d'armement et qu'il avait pourtant accepté le JCPOA, et il a rejeté à nouveau toute possibilité de modifier l'accord sur le nucléaire.
Dès que les Etats-Unis honoreront de nouveau leurs engagements, l'Iran fera de même, a réaffirmé M. Zarif, ajoutant que cela pourrait être effectué de manière complète et immédiate, ou sous la forme d'une série de mesures progressives adoptées d'abord par Washington puis par Téhéran.