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Jemima Sumgong, la première Kényane championne olympique, convaincue de dopage lors des Jeux de Rio

le Quotidien du Peuple en ligne | 08.04.2017 09h41

Jemima Sumgong, la première kényane à gagner une médaille d'or olympique dans le marathon quand elle a triomphé à Rio l'année dernière, a été testée positive à un produit stimulant interdit, ont annoncé vendredi des officiels de l'athlétisme. L'athlète de 32 ans, qui est également championne du Marathon de Londres, s'est révélée positive à l'EPO, un stimulant sanguin, dans un test mené par l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) dans son Kenya natal. « L'IAAF peut confirmer qu'une affaire de violation des règles antidopage concernant l'athlète Jemima Jelagat Sumgong (Kenya) a commencé cette semaine », a déclaré l'IAAF. « L'athlète a été déclarée positive à l'EPO suite à un test sans préavis effectué par l'IAAF au Kenya », a ajouté le corps dirigeant du sport.

« Cela faisait partie d'un programme amélioré de tests hors compétition de l'IAAF visant les coureurs de marathon d'élite, soutenu par le groupe Abbott World Marathon Majors. L'IAAF ne fera aucune autre déclaration à propos de ce cas jusqu'à sa conclusion ». Jemima Sumgong fut également la star du Marathon de Londres de l'année dernière, gagnant malgré une mauvaise chute. Grâce à son succès à Londres, elle est devenue la première Kényane à gagner le marathon olympique, battant la championne du monde éthiopienne Mare Dibaba à Rio pour confirmer son statut de meilleure coureuse de marathon mondial de 2016. Avant l'annonce d'un test positif, Jemima Sumgong s'était engagée à défendre son titre londonien le 23 avril.

Mais Tim Hadzima, directeur général chez Abbott World Marathon Majors, organisateur des plus grands marathons du monde, dont Londres, a déclaré que l'organisation était « en difficulté » à cause de cette nouvelle, ajoutant que « si c'est vrai, cela montre que nous gagnons du terrain dans notre lutte de longue date contre le dopage ». Lors des Jeux olympiques de Rio, JemimaSumgong avait défié des températures de 28 degrés Celsius pour s'emparer d'une médaille d'or historique dans une course qui a fini au célèbre Sambodrome de la ville. « Je n'ai jamais craint de perdre », avait déclaré Jemima Sumgong, qui a ajouté que cette victoire faisait oublier une performance décevante aux Jeux olympiques de Beijing de 2008. « À la marque des 40 kilomètres, je savais que l'or était était pour moi ». Plus tôt cette année, Jemima Sumgong avait été l'une des principaux athlètes kényans qui s'étaient félicités d'une nouvelle initiative visant à éradiquer le dopage, qui a terni leur image, acceptant d'être surveillée par des médecins nommés par l'IAAF et Athletics Kenya.

« Il sera facile pour nous maintenant de communiquer avec ces médecins avant de prendre un médicament lorsque cela se présente », avait-elle déclaré. Les contrôles sont intervenus après une enquête de la chaîne de télévision allemande ARD et du journal britannique Sunday Times en juillet dernier, alléguant que le dopage était répandu dans le centre de formation d'élite d'Iten. L'ancienne partenaire d'entrainement de Jemima Sumgong, la championne des Marathons 2014 de Chicago et de Boston, Rita Jeptoo, purge déjà quant à elle une interdiction de quatre ans après des résultats positifs à l'EPO. De son côté, le responsable de l'athlétisme kenyan Jackson Tuwei a prévenu que tout athlète qui ne se serait pas conforme ne serait pas sélectionné pour représenter le pays dans les compétitions internationales. « 49 athlètes ont violé le code de l'AMA (Agence mondiale antidopage) au cours des cinq dernières années, mais ils ont été mis en garde conformément aux lois de la terre et au code de l'AMA », a-t-il déclaré.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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