La contamination au mercure et au bisphénol A sévit davantage en Belgique que dans nombre d'autres Etats européens, rapporte lundi Le Soir citant un projet de biosurveillance humaine Democophes du ministère belge de la Santé.
Les mères belges présentent un taux de mercure dans l'organisme pratiquement deux fois supérieur à la moyenne, et les teneurs belges en bisphénol A sont près de 50% au dessus de la valeur moyenne, précise la même source, et d'ajouter que les niveaux d'exposition restent cependant bien en dessous des valeurs susceptibles d'avoir un impact négatif sur la santé.
Le projet Democophes a mesuré dans 17 pays, l'exposition de 1.844 couples mère-enfant à cinq polluants présents dans l'environnement : mercure, cadmium, cotinine, phtalates et bisphénol A.
En Belgique, 120 enfants âgés de 6 à 11 ans et leurs mères ont fourni aux chercheurs des échantillons de cheveux et d'urine afin d'analyser les taux de polluants absorbés par l'organisme. La population belge étudiée se distingue par un taux de bisphénol A record : les chercheurs ont enregistré, dans l'urine des mères belges, des valeurs supérieures de 43% à la moyenne des six pays étudiés pour cette substance. Les niveaux d'exposition sont cependant bien en dessous des valeurs susceptibles d'avoir un impact négatif sur la santé.
Quant au mercure, la concentration décelée dans les cheveux des mères et enfants belges est "sensiblement supérieure à la moyenne de tous les pays étudiés", a commenté Dominique Aerts, bio-ingénieur du ministère de la Santé. Concrètement, les valeurs moyennes sont 65% plus élevées chez les mères et 33% plus élevées chez les enfants. Ces niveaux sont cependant également inférieurs à la valeur de référence pour la santé, qui est de 2,3 microgrammes de mercure par gramme de cheveux.