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Les filles surpassent les garçons en matière de résolution de problèmes collaborative, selon l'OCDE

Xinhua | 22.11.2017 08h36

Les filles surpassent les garçon en matière de résolution de problèmes collaborative, montre la première évaluation sur l'éducation dans le monde réalisée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans le cadre d'une enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) dont les résultats ont été rendus publics mardi.

Cette évaluation à laquelle ont participé près de 125.000 élèves de 15 ans dans 52 pays et économies du monde, a analysé pour la première fois dans quelle mesure les élèves parviennent à travailler ensemble, ainsi que leur disposition à l'égard de la collaboration, et l'influence de certains déterminants comme le sexe, les activités périscolaires ou le milieu social, a expliqué l'OCDE.

Les filles sont sensiblement plus performantes que les garçons en résolution collaborative de problèmes dans tous les pays et économies qui ont participé à l'évaluation, a-t-on constaté dans l'évaluation. En moyenne sur l'ensemble des pays de l'OCDE, les scores des filles surpassent de 29 points ceux des garçons.

Les écarts les plus importants (plus de 40 points) ont été observés en Australie, en Finlande, en Lettonie, en Nouvelle-Zélande et en Suède, et les plus faibles (moins de 10 points) en Colombie, au Costa Rica et au Pérou.

Ces résultats contrastent avec ceux de l'évaluation PISA 2012 de la résolution individuelle de problèmes, où les garçons réussissaient généralement mieux que les filles, souligne l'OCDE.

Selon l'étude, dans l'ensemble des pays de l'OCDE, 8% des élèves sont très performants en résolution collaborative de problèmes, ce qui signifie qu'ils sont capables de rester sensibles à la dynamique de groupe, de veiller à ce que les membres de leur équipe agissent en accord avec les rôles convenus, et de résoudre les désaccords et conflits, tout en identifiant les voies et moyens efficaces et en surveillant de près les progrès menant à une solution.

Par ailleurs, en moyenne sur l'ensemble des pays de l'OCDE, 28% des élèves ne sont capables de résoudre que des problèmes collaboratifs simples, quand ils y parviennent.

En obtenant 561 points, les élèves de Singapour sont plus performants en résolution collaborative de problèmes que tous leurs pairs des autres pays et économies participants, suivis par les élèves du Japon et de Hong Kong (Chine).

L'évaluation a également fait savoir que les élèves qui sont exposés à la diversité en classe développent généralement de meilleures compétences collaboratives et que les élèves qui suivent des cours d'éducation physique ou pratiquent une activité sportive d'une manière plus générale ont souvent un état d'esprit plus ouvert à l'égard de la collaboration.

Les activités visant à instaurer des liens de solidarité à l'école peuvent contribuer au développement des compétences collaboratives en résolution de problèmes, surtout si elles font directement participer les élèves, explique l'OCDE, qui invite ainsi les établissements scolaires à organiser davantage d'activités sociales de ce type, à former les enseignants à la conduite d'une classe et à s'attaquer au problème du harcèlement.

"Dans un monde où les compétences sociales sont de plus en plus valorisées, les systèmes éducatifs doivent développer plus efficacement et plus systématiquement ces compétences dans le cadre des programmes scolaires", a indiqué Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE.

"Il faut qu'une véritable collaboration s'instaure à l'échelle d'une communauté pour que puissent se développer des compétences meilleures pour une vie meilleure", a-t-il souligné, en appelant les parents des élèves et toute la société à jouer leur rôle à cet égard.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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