Deux "femmes de réconfort" chinoises racontent les atrocités des envahisseurs japonais

Deux soeurs de la province chinoise du Hunan (centre), âgées toutes deux de plus de 90 ans, ont raconté leurs expériences en tant que femmes de réconfort et les souffrances infligées par les soldats japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Mémorial aux victimes du massacre de Nanjing perpétré par les envahisseurs japonais a indiqué dimanche que des membres de son personnel avaient rencontré les soeurs lors d'une visite dans la ville de Yueyang, au Hunan.

L'aînée, Peng Renshou, âgée de 94 ans, a indiqué avoir été capturée et emmenée à une station de réconfort en automne 1939 à l'âge de 14 ans. Après avoir été violée à plusieurs reprises, un soldat japonais lui a ouvert le ventre. Elle a survécu mais ne pouvait plus avoir d'enfants.

L'autre soeur, Peng Zhuying, âgée de 90 ans, a déclaré avoir perdu la vue en 1938 à l'âge de neuf ans en tant que victime de la guerre bactériologique japonaise. Elle a plus tard été enlevée pour devenir femme de réconfort et a été régulièrement abusée. Elle s'est également retrouvée dans l'incapacité d'avoir des enfants.

Quelque 400.000 femmes à travers l'Asie ont été forcées de devenir des esclaves sexuelles pour l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Près de la moitié d'entre elles étaient Chinoises, selon le Centre de recherche pour les femmes de réconfort.

Su Zhiliang, un expert sur les questions liées aux femmes de réconfort, a déclaré qu'il ne restait que 14 femmes de réconfort encore en vie dans la partie continentale de la Chine avant le témoignage des deux soeurs.

Selon le personnel du mémorial, les deux soeurs sont en bonne santé mais ont gardé secret le cauchemar qu'elles ont vécu pendant trop longtemps. "Quand elles ont finalement trouvé le courage de parler de leur passé, l'aînée n'a cessé de sangloter tout le long de son récit."