Les députés pro- gouvernementaux du Kenya ont fait passer en force jeudi un projet de loi sur la sécurité controversé, destinée selon le gouvernement à durcir la surveillance des terroristes au Kenya.
Le projet de loi portant amendement à la loi de sécurité faisait l'objet d'une vive opposition au Parlement.
Certains des amendements prévoient que les services de renseignement nationaux (NIS) seront désormais habilités à arrêter les suspects de crime et à les remettre au plus proche commissariat.
L'adoption de ce projet de loi signifie également que le président sera libre de désigner le nouvel inspecteur général de la police en soumettant son nom à l'approbation de l'Assemblée nationale.
Le député d'opposition Ababu Namwamba a accusé le gouvernement de défendre des lois néfastes pour les Kenyans, ajoutant qu'il fallait résister par tous les moyens à une telle manoeuvre.
A travers leurs diplomates à Nairobi, des pays occidentaux avaient appelé mercredi le Kenya à réexaminer le projet de loi.
Dans un communiqué commun publié à Nairobi, les représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de Suède, de France, du Danemark, des Pays-Bas et d'Australie ont exprimé leur soutien au Kenya dans la lutte pour vaincre les combattants Al-Shabab et le terrorisme.
"Nous encourageons les représentants élus du Kenya à prendre le temps d'examiner attentivement le projet de loi actuellement soumis à l'Assemblée nationale, et de mener des consultations larges pour développer un consensus", ont déclaré ces diplomates.