Les forces de défense et de sécurité camerounaises ont réussi à repousser une attaque massive menée par environ 3.000 combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Cameroun,causant au moins 116 morts parmi les assaillants, a-t- on appris jeudi de sources sécuritaires.
L'attaque lancée mercredi en fin d'après-midi aux environs de 16h00 (locales, 15h00 GMT) a occasionné de violents combats à l' arme lourde par les deux camps ayant pris fin plus de six heures plus tard à Amchidé et Limani, deux localités de la région camerounaise de l'Extrême-Nord à la frontière nigériane et cible régulière de tels actes de la part de l'organisation terroriste nigériane, d'après ces sources.
Le combat a coûté la vie à trois soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) du Cameroun, une unité d'élite de l'armée nationale faisant partie d'un dispositif opérationnel spécial déployé depuis plusieurs mois dans cette partie du territoire, dans le cadre d'une guerre déclarée par le président Paul Biya en mai contre les fondamentalistes de Boko Haram.
Le bilan fait état par ailleurs de six blessés au sein de la même unité, laquelle déplore aussi deux de ses véhicules pick-up emportés par les assaillants, tandis que le génie militaire annonce pour sa part avoir été délesté de deux camions. Aucun dégât matériel n'est en revanche signalé du côté ennemi, accusé de vouloir prendre le contrôle des deux localités attaquées et d' autres de l'Extrême-Nord.
Cette attaque survient moins d'une semaine après la précédente où l'armée camerounaise avait annoncé avoir tué au moins 180 combattants de Boko Haram le 12 décembre dans les mêmes localités, théâtre d'autres violents affrontements au cours desquels plus de 200 autres avaient aussi péri les 15 et 16 octobre, contre 9 soldats camerounais,à en croire les sources sécuritaires.