Dernière mise à jour à 08h55 le 28/10
Certaines régions du golfe Arabo-persique pourraient subir des étés meurtriers d'ici la fin du XXIe siècle en raison des changements climatiques, selon une étude américaine.
Cette étude de l'Institut de technologie du Massachussetts (MIT) et de l'Université Loyola Marymount, parue lundi dans la revue scientifique britannique "Nature Climate Change", survient à un peu plus d'un mois du grand sommet des Nations Unies sur le changement climatique qui doit se tenir à Paris.
Ses auteurs estiment que les conditions météo dans la région, avec un soleil ardent et des eaux peu profondes, "vont en faire un point focal spécifique où le changement climatique, si rien n'est fait, va impacter sévèrement l'habitat humain à l'avenir".
Concrètement, les chercheurs ont pris pour référence le "point de rosée", qui définit la température à laquelle l'air se condense pour former des gouttes d'eau. On estime qu'un point de rosée à 35 degrés Celsius est la limite maximale du degré de survivabilité d'un être humain en bonne santé.
Cette limite a presque été atteinte l'été dernier dans la région. On a ainsi enregistré un point de rosée de 34,6 degrés pendant près d'une heure le 31 juillet à Bandar Mashrahr en Iran. Selon l'étude, des villes telles que Doha (Qatar), Abou Dhabi et Duba? (Emirats arabes unis) ou encore Bandar Abbas (Iran) pourraient dépasser ce seuil de 35 degrés.
Pire, les étés très chauds qui surviennent tous les vingt ans environ dans la région "pourraient devenir la norme à l'avenir", s'inquiète l'un des auteurs de l'étude, Elfatih Eltahir, professeur d'ingénierie environnementale au MIT.