Dernière mise à jour à 08h46 le 01/02
Des chercheurs ont constaté que les roches de la Lune et les roches de la Terre sont étonnamment similaires, donnant des indices sur l'événement violent qui a créé notre satellite. Selon ces chercheurs, l'impact colossal qui a créé la Lune pourrait avoir engendré le « mélange » cosmique entre les roches qui devinrent finalement la Terre et son voisin lunaire. Des recherches antérieures avaient laissé entendre que 100 millions d'années environ après la formation du système solaire il y a 4,6 milliards d'années, la Terre encore toute nouvelle a été frappée par un rocher de la taille de Mars nommé Théia, d'après la mère de la Lune dans la mythologie grecque. Les débris de la collision se seraient ensuite fusionnés pour devenir la Lune.
Beaucoup de choses restent incertaines sur la nature précise de cet impact géant. Par exemple, les scientifiques ont longtemps débattu sur la quantité de débris, y compris l'eau, qui ont été échangés entre la Terre naissante et la Lune, et si la collision a été un coup oblique ou un impact à haute énergie. Aujourd'hui, les scientifiques ont trouvé des preuves que les roches qui allaient devenir la Terre et la Lune ont été soigneusement mélangées ensemble avant de se séparer. Cela suggère que « la collision qui a formé la lune était un impact à haute énergie », a déclaré l'auteur principal de l'étude Edward Young, cosmochimiste et géochimiste à l'Université de Californie de Los Angeles.
Les chercheurs ont analysé sept échantillons de roche de Lune prélevés lors des missions lunaires Apollo 12, 15 et 17. Ils ont également examiné une météorite lunaire, une roche qu'un impact cosmique a arraché de la lune, et qui s'est écrasée plus tard sur Terre. Les chercheurs ont mis l'accent sur les rapports entre les différents isotopes de l'oxygène dans les roches isotopes d'un élément ont différents nombres de neutrons l'un de l'autre. Par exemple, l'oxygène-16 a huit neutrons dans son noyau, tandis que l'oxygène-17 en a neuf. Selon les chercheurs, ces résultats suggèrent que la Terre nouvellement-née et Théia contenaient des quantités substantielles d'eau contenant de l'oxygène-17. Cette eau aurait pu avoir la forme de glace ou de minéraux chargés d'eau.
Dans l'avenir, a dit M. Young, « nous allons mesurer de nombreux autres échantillons lunaires pour avoir une idée du genre de variabilité qu'il pourrait y avoir de terrain en terrain sur la Lune. Par exemple, nous voyons des preuves de différences isotopiques de l'oxygène entre les basaltes de la Lune et les hauts plateaux de la Lune. Ces différences reproduisent la même variabilité que l'on constate ici sur Terre ». Les scientifiques ont détaillé leurs conclusions dans le numéro du 29 janvier de la revue Science.